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Âlanicre de ge.rnir la palette. On la gafnît comme pour la peinture à l’huile ; mais comme la cire forme toujours , en fe reftoidiflant , de petits grains qui nuiroient à l’ouvrage , il faut pafier les couleurs les unes après les autres fous ie couteau , en y ajoutant un peu d’effence de térébenihir.e quand elles ne font pas affez fluides. ■ Veinturtà la cirefurbois. Cette peinture peut s’exercer furroute lorte de bois. Il fera pourtant mieux de choifir le moins compaâ , le plus uni , celui qui fera le moins fujet à fe déjetter &• à "être attaqué par les vers. Le fapin, & furtout celui de Hollande , eft très convenable à cette manière de peindre , & ne demande d’autre préparation que d’être bien rabote , parce qu’il a la propriété de haperla couleur. Le cèdre , le poirier, feront propres aux ouvrages très-finis ; on peut aulTi, pour le même ufage, employer le chêne , furtout celui de Vofge ou de Hollande. Mais ces trois fortes de bois , & ceux qui leur reffemblent , haperoient difficilement la couleur ; 51 faut leur donner un grain qairefiembleautiffu de la toile ; c’efl : à quoi l’on parviendra au moyen d’un outil qui a quelque rapport au berceau des graveurs en manière noire. Il eft compofé d’une lame d’acier & d’un manche rond. La lame , qui peut être longue de trois pouces, & large d’un pouce & quelques lignes, porte , à fon extrémité , fur une face un bifeau , & fur l’autre des filions très-ferrés. On aiguife cet outil du côté du bifeau , & alors les filions forment des pointes très - aiguës qui donnent du grain an bois. On paffe cet outil diagonalement fur toute la furface de la planehe en appuyant un peu. S’il arrive qu’on ait donné le grain trop profond , on l’adoucira en y paffant une pierre-ponce très-unie. Peinture à la cire fur toile. On préférera la toile dont le grain fera uni & ferré. Pour la préparer à recevoir la couleur , on appliquera avec une broffe deux ou trois couches de cire diflbute dans l’eifence de térébentine , ou dans le vernis blanc le moins gras. Il faudra laiffer fécher la première couche avant d’en appliquer une féconde , & lorfque la derniers fera feche , on fera fondre la cire en préfentant la toile à un brafier ardent. Cette toile ne doit être chargée que de - la quantité de cire néceffaire pour que teutes les paniesen foient imbibées également j mais fans excès.

Il efl encore une autre manière d’appliquer Î3 cire : c’efl de chauffer la toile au point qu’elle foit capable , par fa chaleur , de mettre la cire en fufion : ou encore de l’appliquer fur une plaque de cuivre bien chaude , & de la flotter avec un pain de cire. On comprend qu’à moins que la toile ne loit fort petite , le cirage ne peut fe faire que par parties fijeceflîves, & il faut avoir fois de le rendre trèj-égaL

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Sur la toîle cîrée de l’une de ces manières , 09 pourroit peindre fuivantle trolîiéme proGcdé de Vencaujlique vmais alors on feroit obligé de rendre le cirage beaucoup plus fort , puifque la cire du fond doit imbiber & envelopper les couleurs dont il fera couvert.

Pour les ouvrages d’un fini très-précieux, on pourroit coller du papier fur la toile, & avoir attention que le cirage pénétrât la toile & le papier.

Peinture à la cire fur plâtre ou fur pierre. Si l’on peignoit à crud fur le plâtre , la couleur refleroit à la furface , & la peinture fe détruiroit par écailles. Il faut donc couvrir le plâtre d’un enduit de cire , & mettre deux ou trois couches de plus que fur la toile. Pour que la cire pénétre le fond , on l’échauffera avec le réchaud de doreur. On employeralemême procédé pour la pierre , furtout quand on aura lieu de craindre les effets de l’humidité. La troifiéme efpéce de peinture encaujTi^ie peut être pratiquée fur le plâtre ou la pierre, en prenant la précaution d’en boucher les pores. Cette précaution eft néceffaire pour prévenir l’embut de la cire & les inconvéniens de l’humidité. Un vernis gras eft le plus sûr des moyens qu’on pourroit employer. On le compofera de parties égales d’huile de lin cuite , ou d’huile graffe des peintres , & d’ambre préparé de la manière qu’on a déjà prefcrjte pour les vernis dorés. On liquéfiera ce vernis avec de l’efTence de térébenthine, & on en appliquera autant de couches qu’il fera néceffaire pour boucher les pores du plâtre. Lorfque ce vernis fera fec , on mettra l’enduit de cire diffoute, comme on l’a dit, on le laiffera fécher , on peindra à l’eau avec les mêmes couleurs qu’on a coutume d’employer à l’huile , & on fixera la couleur avec le réchaud de doreur.

Blanc (Pauf far les tahlsaux à la cire ou à Vencaujîique. On prendra une broffè à peindre, neuve & très-propre , & de l’eau commune très limpide ; on lavera le tableau en le frottant légèrement avec la broffe, jufqu’à ce que l’eau ait pris partout : alors on enlèvera l’eau fuperfîue avec un lingue doux & humide , & avant que le tabkau foit fec , on appliquera le blanc d’œuf de la même manière que fur les tableaux àl’huile. Vernis pour les tahleaux à la elre. C’eft un des avantages de ces tableaux de n’avoir pas de luifant. Cependant fi, par un goût particulier pour cet éclat incommodeSc menteur, quelqu’un vouloir le leur procurer, il pourroii fe a : fair» en y appliquant un vernis compofé d’elprir de vîn ’& de maftic. Ce vernis r ;’enpê-heroit pas , (Je retons&er le tabljsaK ; mais cwmnie les réfine»