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valoir de fémblables découvertes, parce que la médiocrité de leur tajent feroit rejettée lur les procédés donc iis feroient l’effai. Quelle que puiffe devenir la fortune de la découverte faite par le comte de Caylus , cet ami des arts mérite de la reconnoiflance. Un M. Henri Liébaux , bien convaincu E N C

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amateur,

conferver à la

erte , a fait

de cette vérité , & voulant

poftérité l’époque de cette découv préfent à la bibliothèque âe l’abbaye de Saint-Germain - des - prés , à Paris , d’un tableau tncauflique repréfentant un bas - relief ^ en marbre. Le Temps, figuré par un vieillard ailé, tient un médaillon fur lequel on lit cette infcription :

A. D. M. D C C. L IV.

LUDOVICO XV

REGNANTE,

ErKAYSTIKH

R E D I VIV A

ET PICTURA CUM GERA DETECTA

A D. COMITE DE CATLUS,

ET d.Majauit, DOCT.

MED. Paris.

Sur le marbre on lit :

« Hocce monumentum piflarje encaufticse » reftitutoribus , & piauise cum cerâ inventoribus , dicat Henricus Liebaux , R.C^"" & » Ser."’ Principîs Lud. Borbonii, C.’^ Claromontenfis , geographus ordinarius , ccnfor » regius, nec non locietatis artium iecretarius » perpetuus , & in perpetuam rei memoriam » bibliothecœ San - Germani confecravit. » Les inventeurs des quatre encaujiiques dont on vient de lire les procédés , en s’occupant des j recherches nécçffaires à leur objet , ont trouvé" f une manière de peindre à la cke fans l’inrervenitîon du feu. C’eft ce que rappelle l’infcription i ia monument confacré pat M, Liébaux. Cette

forte de peinture ne doit pas être claffée entre

U&s encaujliçues , puifqu’on n’y fait point ufage I du feu. Nous allons rendre compte de cette découverte.

Peikttjre a la cire. Le comte de Caylus &M.Maiau !t avo’.entbien fenti que la diffolution des cires dans les huiies cflenrielles étoit étrangère à leur recherche de Vencaufiique des ancietiS , puifqu’il eft au moins douteux qu’ils aient connu ces effences ; mais ils n’avoient pas renoncé à en faire ufage pour parvenir à trouver une manière de peindre qui, fans appartenir aux anciens, pouvoir avoir des avantages particulier :.. Ilo ne préiendoiont pas que csiie manière dût faire rejetter ni la peinture à l’huile, nî celle à détrempe ; mais ils la regardoienc comme une richeffe nouvelle pour l’art , parce que , dans fes effets, elle devoit différer de l’une & de l’autre. Elle devoit avoir un mat qui manque à la peinture à l’hiiiie ; une vigueur, une iblidité qui manque à la détrempe. Il eil intéreffant de connoître les expériences répétées ,par lefquelles ils parvinrent à îa découverte qu’ils cherchoient.

Première expérience. On mit une livre de cire blanche, réduite en petits morceaux, dans ua poids égal d’effence de thérebentine, & on la lailfa infufer à froid pendant fix jours. Au bout de ce temps , l’eflence n’avoir encore diffout 1 qu’une moitié de la cire. On doubla le temps & la quantité de l’eflence , fans parvenir encore à une entière diflblution , qu’on ne put enfin opérer que par une addition de fix onces d’effence. On broya des couleurs avec cette cire liquéfiée, on s’en fervit à peindre un tableau, & l’on ne trouva pas de difficulté dans l’exécution : mais on s’apperçut bientôt qu’un lavage répété avec de l’eau commune enlevoit uns portion de la couleur. Or ce qu’on cherchoic étoit une peinture capable de réfifterj même mieux que la peinture à l’huile, à la plus forte humidité , & par conféquent on n’avoit pas trouvé ce qu’on cherchoit.

Mais on reconnut que les couleurs qui avoîent le mieux réfiflé au lavage étoient celles qui avoient le plus de cire r c’étoitune lumière qu’on acquéroit pour l’expérience luivante. Seconde expérience. On prit des cires colorées telles qu’on les avoit employées pour la première manière de peindre à l’encaujîique , & dont nous avons donné les proportions : on les fie diflbudre au bain - marie dans une quantité d’effence de thérebentine double de celle de la cire, & la diiïblurion s’opéra facilement. Seule- 1 ment les couleurs étaient un peu trop liquides, & l’on reconnut que fix ou fept parties d’elfence fur quatre de cire auroicnt été fuffifantes. On peignit aA’ec ces couleurs, elles réfillerent à l’eau, la d(^couverte paroiflbit conlommée. On avoit d’ailleurs acquis une connolflancs nouvelle ; c’eft que l’on pouvoir diminuer la trop grande quantité d’effence employée dans la première expérience, en faifant la diffolutlon à chaud, & que cette exccllive quantité d’effence avoit été la caufe du défaint de folidité . de la peinture. Mais quand on eut examiné le ■fécond tableau de plus près , on vit que les blancs étaient caffans & «qu’ils fe ge-çoient. On s’affura mieux encoie de ce dofiiiit, en appliquant des couleur ;; fur du papier. Tioi’^-ème fxpémnce. On ctut ote ie remèda étoit d’ajou.er à ia cire c^uelque corps gras y