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jaglt feulement d’avoir de la meilleure cire e graveur. , .

, Au lieu d’appliquer la cire fur une carte a ’ oiier, ou Cur du carton, il fiut au contraire lire ufage de papier bien uni. Pour faire cette Ipéraiion avec loin ik avec propreté , on aura ne aflîetre d’argent qu’on mettra fur un réhaud rempli de feu (i) , Se lorlqu’clle fera iffifammsnt échauffée, onpoferadans le fond |n morceau de papier bien fec, fur lequel on ’=pand-a la cire qu’on aura fait fondre en ’expofant au feu , & non en la prcfentant à ’i flamme d’une bougie. On évite par ce jioyen que la fumée ne s’attache, comme il

ft ordinaire , au bâton de cire, & n’en altère

k couleur. On tiendra pendant quelque temp^ icire en fufion , on la remuera , Ik quand oir erra qu’elle eu bien unie & bien liée , on y tnprimera le cachet. Il eft comme indubirablo u’il en fortira une bonne empreinte. ’ ■ Mais comme toutes ces précautions n’emjêchent point la cire d’être une matière ca !iinte, qui fe tond très-aifément , M. Mariette sroit d’avis qu’on renonçât aux empreintes de ,ette efpèce, à moins que la nécelTlté n’y obli-’eât -, comme s’il n’y avoit aucune elpérance e retrouver i’oîcafion de tirer autrement l’ent feinte d’une belle pierre gravée qui fe préante, 8c qu’il fallût abfolument la faire fur le ihamp.

On trouve encore un autre défaut aux em-’reintes en cire d’Efpagne : elles ont un luiant qui ne permet pas de jouir de la gravure k. ô :e le repos qui doit y régner. C’elb pourijuoi les conno’.ffeurs préfèrent les empreintes ■}ui le font avec le plâtre. La difficulté elî de rouver du plâtre affsz fin-, & peut-être vau- ■Iroit-il mieux prendre de : morceaux de taie, es faire calciner Ibi-mêrae dans un feu arilent , & , quand ils feroient refroidis , les ^jroyer -dans un mortier, en poudre la plus ine qu’il feroit polTible. Enfuire on pafTera piuleurs fois cette poudre au tamis , & on 1 emijloyera comme on fait le plâtre , en la courant un peu claire fur la furface de la pierre ■travée qu’on a eu la précaution d’entourer d’une carte ou d’une petite lame de plomb , pour contenir le plâtre , ik empêcher qu’il ne , !e répande au dehors.

Mais le= empreintes qui fe font en fonfre

méritent encore la préférence , parce qu’il eft plus aifé d’y réaffir , & que la diverfité des couleurs qu’on peut leur donner en rend l’afpeft plus agréable. Voici comme il faut y procéder.

On fera fondre dans une cUiller de fer , fur E M P

n ?

(i ) Une plaque de cuivre lendroit le même feivice çi’unc affiette d’argent.

un feu modéré , autant de foufre qu’on aur^ defFein d’en employer , & lorfque ce foufre fera liquéfié , on le jettera dans la couleur dont on voudra le colcrier. Sue-une once de foufre ? on ne peut mettre moins d’une demi-once de couleur, autrement les foufres feroienc trop pâles. Le cinnabre ou le vermillon, la terre verte, l’ochre jaune, le maflicot , ainfi que le noir de fumée, font, de toutes les couleurs, celles qui s’incorporent le mieux avec le foufre : mais fi la jonftion de ce dernier minéral fe faifoit moins difficilement avec la mine de plomb réduite en une poudre très-fine, ce feroit une des teintes les plus flatteufes à la vue. Celle que donne le vermillon eft aufii très-bonne ; & quand on veut qu’il ait plus de brillant . on frotte à fec avec un pinceau & un peu de carmin la furface de l’empreinte. La couleur jettée dans le foufre , on aura attention de tenir la cuiller dans une agitation continuelle , tant afin que le foufre ne s’attache pas à la cuiller & ne fe brûle point, que pour faciliter rincorporatiba de la couleur. Pendant ce temps-^là , il fe forme fur la furface du foufre une efpèce de craffe ou d’écume , qu’il faut en féparer & enlever avec une Ipatule ou le tranchant d’un couteau. Au bout d’un demi-quart d’heure, la cuiller étant toujours reftée fur le feu, pour empêcher le foufre de figer , on verfe le foufre .par incli^ naifon ou fur une feuille de fer-blanc bien planée, ou fur une feuille de papier huilé, & on l’y laifl’e refroidir. Le foufre en fort ayant la forme d’un gâteau. Cette première préparation eft pour le colorier & le purifier de fes ordures les plus grollières. Veut-on faire des empreintes ? On coupe un morceau de ce gâteau de foufre ; on le fait fondre une féconde fois dans la cuiller de fer, toujours fur un feu modéré : on remue la cuiller, pour empêcher le foufre de brûler ; on en enlève encore la craffe, en cas qu’il en paroiffe , & l’on en verfe doucement fur la pierre gravée qu’on a préparée pour recevoir ce foufre liquéfié. On l’a enveloppée , ou plutôt on i’a Avironnéc d’un morceau de carte fine , ou d’un papier fort, qui eft affujetti avec un fil de laiton, & replié fous la pierre , de façon qu’il prend la forme d’un petit godet , & ne peut permertre au foufre de s’échapper par aucune ouverture. Au lieu de cane ou de papier , on peut entourer la pierre d’une petite lame de plomb mince , qui l’embraffe exactement. - Ces difSirens moyens réuflîffent également ; on choifira celui qui paroîtra le plus commode.

A peine le foufre aura-t-il été verfé dans cette efpèce de petit moule, qu’il commencera à figer. Mais , fans lui en donner le -temps , auffi-tôt qu’on jugera qu’il fe fera déjà formé