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eparM.Hellot, dans la tradiiôion de Schlutr, tom.l,pag.ï^o, §. 182., di : que la couar bleue fera plus belle fi l’on ajoute de la ludre arl’enicale au mélange pour faire efmaLt. pourrok bien fe faire que lescotahs que l’on
- ru avoir perdu la touleur bleue pour avoir été
m calcinés , ne manquaffent à donner cette ’uleur que pour avoir perdu tout leur arlenic ; I voit que dans cette fuppof’.ion il ("croit facile , leur reftituer cette faculté en leur-sn ajoutant ( nouveau. D’ailleurs, lorlque, dans la compo-
- ion du verre ordinaire, on n’ajcate cju’une
l’S-peiite quantité d’arfenic , le verre n’en efl : lepUis beau & plus brillant. Cetre manœuvre ( pratiquée dans toutes les verreries. Lorfqus , par la calcinaiion, on n’a pas afléz «affé du bon cobalt , l’arlénic qu’il conrenoit , 1 diflbiution par l’efprit de nitre , n’en eil pas liins rouge ; après l’avoir laiffjc repofer pencit plufieurs jouf^ , il fe forme fur la iurface de lliqueur de petits crvftaux blancs, qui font de 1-fenic, & qu’on peut enlever aifément , en fTant deffous une lame de verre très-mince. Zomme le fuccès ^^e cette opération dépend eierement de la bonté du cobalt , on ne fiiarc apporter trop de précaution pour en avoi- : de Ineilieure qualité, & l’on pourra s’e^n afiurer pdes expériences ; pour cet effet , il faut ef-Jierles d’iffcrens cobalts en mettant un trè-pit morceau de chaque efpece, (ans erre caicif , dans l’efprit de nitre , alîoibli par deux tiers dm ; & t’nnpeut travâi 1er avec confiance fur lobait, dont i’éch.-inîillon donnera une cou-Itr ro’Jgeàla diffolution.
ne faut pas s’attendre qu’aulTitôt que l’on a
n le bon cobalt dans l’efprit de nitre étendu ac deux tiers d’eau, la diffolurion qui com-Hiice par s’en f.iire , fe trouve rouge dans les f tniers momens -, il faut au contraire la laiffer aVpendant quelques jours, afin qu’elle prenne c-e CD ileur , en la mettant par intervalles fur ( cendre chaudes ; ce neft qu’après ce temps q ; la diffolution devient claire & d’un beau rige-,alor. on la décante en prenant garde qu’il Jl’s'y mêle rien de ce qui refce au fond du vafe ; &m verie , fur ce réfidu , de l’eau & : un peu de n-vel efprit de nitre que l’on tait digérer pard u<., comme on a fait la première fois, pour tir encore de la teinruie rouge.
• On met toutes ces teirâtures rouges dans »’neîa{ ?e de porcelaine de ia Ch ;ne, ic l’on »’ joint alors, commu a fait M. Hellot , fiir »■ gros de teinture rouge i gr0'> & demi de »^ !l ma^in, le plus blanc & le meilieDr qu’on «’uiffe trouver ; on agite le lél marin , avec » n tu3’au ou une lame de verre, afin qu’il » ; diflolve ; on laiiTe repofer le tout pendant ■ »îueVque temps ; on décante la liqueur claire, » : ofl jette ce qui a pu reficr au fond. On »i ;inet la liqueur da-ns la talTe- de poicelaine j E M A
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» fur des cendres trèi-chaudes ; Se s’il fe faic » après quelques heures d’évapnration un peu » do dépôt au fond , on a grand iijin de decanter encore la ciiffolution pour jetter le » dépôt qui a pu s’y faire.
» Lorfque l’évaporation eff avancée au point » que la diffolution commence à s’i-pailiir, » elle forme des cercles verds fur la taflé à » fa ùirface ; (i le cobalt ell d’une mcdiucre » < :ualité , cette couleur verte fe communique » à toute la diffolution à mefure qu’elle s épaiiTit ; c’efî alors qu’il faut remuer le tout » avec une lame de cryflal ou de verre , de » peur que la compofic ;on nes’at’ache au tond » ù2 la taffe ; ce verd fe charge bien.ôt ea » rouge , & : !e rouge en b|leu.
« Si le cobalt elt de la meilleure qualité ^ » tel que celui qui vient d’tTpagne , la co.ileur verte ne paroît point d’abord, non plus « que la rouge ; mais la diffoiution en s’epail^ » fiffant , paffe tout d’an coup à la coaleuE » bieue , la plus forts. On continue de rem.,er « av’ec la plus grjnde attention, en de-achanf «-tout ce qiii t.ent au fond de la taffe , jufqu’à « ce que la compiiidon fe foit formée en un » lél grené d’un beau bieu. A’orb ie^. vapeurs » nitreufes fortant du fel en grande quantité, » il efl à propos de s’en garanâr en faiiant » l’opération fous une cheni ;ri£e. On continue » de tenir le fel fur le feu , & de le remuer « jufqu’à ce qu’il devienne prerque fec (car » il ne faut pas qu’il foit totalement privé’ » d’iiumidité) , c’eft-à dire, il fai ;t qu’il n’exhaie prefque plus de vapeurs nitreulés. li » ne faut pas preffer le feu, fur-cout vers la’ » fin de l’évaporation.
» Après que l’on a laiffé le fel fur les cendres* » chaudes pendant ure ou deux he-.re ;. , on’ » retire la taffe , & on l’expofe à l'air K>re ;■ » le fel y prend un peu d’iumidité & une pe-" » tite teinte de’ rouge qui augmente tous Je» « jours , jufqu’à le faire devenir rrsqi.e cra-
!j m jifi ; alors on remet la rafle fi.r Irs cndres
» chaudes. Le fel reprend ia &Dulfî.r bieueaulFi-tô " que la chaieur s’y fai’- fentir. Sî « l’on porte la taffe au nez, on s’appe-çoîcqu’il s’exhale encore des vapeurs ritreules ; » on remue le fel avec la lame de, verre ;.fan» » cela, il fe mettroit en grumeaux : on la r> tient ainfi à une petite chaleur peidrtn ; une’ » heore •, après quoi, un retire la taffe , & on f> l’expofe à l’air de nouveau pendant quelques » jours. L’huiniJi ;e revient , & la cfuleuiT » ro ;ge reparoît, itiaii plus lenfenient , & ea’ » rao !r..’^re quantité. On continue û’-bf.rves’ » la même marG3uv :é penchant un moit ou (ix » femaines, en evpofanr ie fel alterrativemenc » fur les cendres chauder,& enfi.ue à l’air-’ 5> froid ; pendant ce temj s on s’arperço’t que’ )3 i’éxhalaifon des vapeurs niireafesfe fait moins-