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fe iufqu’à ce qu’il ne fe faffc plus de craquement » ou de décrépitation.

DOSES.

Etain doux , i gros.

Sel préparé 2 gros.

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yi ?

» On commence par mettre un creufet à rougir dans le feu , après l’avoir couvert , de peur qu’il n’y tombe du charbon ou de la cendre ; lorfque le creufet cft rouge, oti y met l’écain , on le recouvre , & on le laiffe ainfi , jufqu’à ce que l’on juge que i’étain foit nonieulement fondu , mais même qu’il foit rouge ; alors on met dans le creufet , fans le retirer du feu , le double du poids de I’étain , de Tel marin préparé comme il a été dit. On remue j :iqu’au fond du creufet avec une baguette de fer, dont on fait châiifîérle bout, afin de bien mêler enfemble I’étain fondu & le Tel. On recouvre le creufet que l’on continue à tenir bien entouré de charbojis ardens ; on le découvre par intervalles pour remuer avec labaguettede fer, dont le bout eft propre & chauft’é. Lorfque le bout de cette baguette commerce à blanchir , c’eft une marque que la calcination eft : bien avancée : on continue cette manœuvre pendant près d’une heure, après quoi on retire le creufet du feu, » On écrafe la maiière qu’on a tirée du creufet , dans un mortier de verre ou de porcelaine , & on la met dans une capfuls , qui n’eft : qu’un tefTon des petits pots de grès , dans lefquels on apporte le beurre de Bretagne. On met cette capfule au milieu des chaibons ardens , en prenant bien garde qu’il n’en tombe dedans , & on la couvre d’une moufle ouverte parles deux bouts. La moufle eft une petire arcade de terre à creufet , qui empêche la charbon de tomber dans la capfule. On met d’abord peu de charbons ardens fur la moufle , & on augmente enfuicelefeu pardegrés, jufqu’à ce que la moufle foit couverte par-deffus , par devanr & par derrière de charbons ardens. On continue le feu de cette façon pendant trois bonnes heures ; après quoi l’on dégage la moufle du charbon qui eft : autour , on la lève , & , avec des pincettes , on retire enfuite du feu la capfule.

» On trouve la matière affez dure & un peu attachée à la capfule ; on la fait tomber avec la lame d’un couteau , dans un mortier de verre oa de porcelaine, & : on la broyé bien longtemps avec un pilon de la même matière. » Lorfque la matière eft : réduite en poudre , on la met dans un grand vafe de verre ou de cryflîal , & on verfe deffus de l’eau filtrée très-chaude , jufqu’à ce que l’eau furpaffe la matière de deux ou trois doigts. Alors on » agite fortement cette eaa avec une lame de » verre ou de cryftal , & tout de fuite on verfe » l’eau en penchant doucement le vafe , & prenant garde de ne pas verfer ce qui fe trouve » au fond : on remet de nouvelle eau chaude » fur la matière qui eft : refl :ée au fond, qu’oH

! « agite & qu’on reverfe enfuite, comme on a 

n fait la première fois. On continue cette ma- )j nœuvre tant que l’on voit que l’eau chaude » que l’on a remife , devient blanche ; on garde » ce qui eft demeuré au fond , & qui ne teint » prefqae plus l’eau. En broyant ce refte fur » une agate ou fur une glace , & reverfant da » l’eau deffus , comme on a déjà fait , on en tireroit encore un blanc ; mais qui n^^étant pas » de la même fineffe & de la même teauté que » l’autre, ne pourroit fervir que dans les mê-. » langes des couleurs.

» On laiffe reposer routes ces eaux blanche» » dans le vafe où on lésa verfées enfemble, julqu’à ce que la matière blanche qui les teint , felbit précipitée au fond , & que l’eau foit devenue claire ; on verfe doucement cette eau claire , ik. on remet de nouvelle eau chaude fur la matière qui eft reftée au fond ; on continue à changer cette eau lorfqu’elle eft devenue claire, & à en remettre de nouvellejufqu’à ce que l’on juge que les eaux ont entiérement emporté, l’acide du fel. Ordinaire- )) ment fur trois gros de matière fur laquelle on » a mis un demi feptier d’eau , il fuffit d’avoir 53 renouvelle cette eau à cinq ou fix reprifes. ■a On tranfporte enfuireleblanc dans un grand pot de terre bien verniiTé , contenant au moins deux pintes ; on achevé de l’emplir d’eau filtrée , & on la fait bouillir à gros bouillons pendant doux heures, en remettant de nouvelle eau chaude à la place de celle qui s’évapore. Plus ce pot contiendra d’eau , & mieux » l’opération réufTira. On ôre le pot du feu , & B on laiffe repofer l’eau pendant plufieurs heures ; » après quoi on panche doucement le pot,& » l’on décante l’eau tant qu’elle fe trouve claire 5 » on verfe le refte dans un gobelet de verre , n qu’on achevé de remplir d’eau fraîche ; on » vuide cette eau lorfqu’elle eft claire , & oa » verfe le blanc dans une foucoupe ou dans une » taffe à café. Un jour après , lorfque 5e blanc » eft tout-à-fait dépofé au fond , on applique » dans l’eau qui le furnage , une mèche de coton que l’on a imbibée d’eau auparavant , & » dont le bout qui pend hors de la taffe, eft » plus long que celui qui eft dedans. L’eau s’é- > coule ainfi peu à peu , & le blanc refte à fec, » On couvre la taffe avec un papier pouf empêcher la poulîière d’y pénétrer , & on laiffe fécher le Ijlanc ainli tout-à-fait ; ou , fi l’on efï’ » preffé , on met la taffe fur la cendre chaude. » Cette poudre broyée fur ufte agate , avec sa