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rr-’iffez beau fable , on peut y fubftituei" des pierres à fufil noires ,>que l’on réduit en poudre 5> blanche ; il fiifBt , pour cela, de les éteindre » dans l’eau froide , après les avoir fait rougir » au feu : il faut répéter cette opération, jufqu’à ce qu’elles deviennent fiiables. Cette » poudre , quel’on niêleavec du borax calciné , » du (a !pétré& un peu d’arfenic, fait un beau 1» crf fiai bien compad & très-brillant. » Le grand point efl : de ne mettre dans la » compofition que la quantité de borax & de » falpêire nécetlaire pour difToudre le fable 8c le « vitrifier : lorfqu’on en met plus qu’il ne faut , » l’excédent s’attache aux parois du creufet , B qui, étant fouvent d’une matière mêlée de » fer , fait un verre de couleur verie & dur, qui 9 fe mêle avec celui de la compofition, &. la 3» gâte entièrement. On voit par-là qu’il efl im-V poffible défaire, à la première opération, un » verre aufli pur & auffi facile à fondre que le « doit être celui dont on a befoin pour mêler V avec les couleurs dans la peinture er. émail. » Il faut donc commencer par faire un verre » très-pur & tres-net, en ne mettant que la » quantité de borax & de falpêtre nécefTaire » pour vitrifier le fable. Lorfque ce verre efl p fait, commeil fe trouve tropdifficileàfondre , » on le retire du creufet après l’avoir caffé ; on » en ôte avrc grand foin ce qui pourroit s’être » attaché à la matière du creufet. On écrale ce » verre dans un mortier, comme on l’a dit de » celui des tuyaux de baromètres ; on le fait » paffer au tamis , & on le remet au feu de nouveau, en y ajoutant du borax & : du falpêtre , » & en obfervant du refte les mêmes précautions » dont on a parlé. Si ce verre ne fe trouvoit » point encore affez fufible , on le remettroic » au feu en y ajoutant de nouveau du borax & « du falpêtre , mais en moindre quantité. PREMIERE COMPOSITION.

E M A

jij

DOSES.

Sable de Nevers calciné... 4

Salpêtre très - purifié j

Borax calciné 2,

Arfenic 8

gros,

gros,

gros i8

grains.

grains.

» Il faut commencer par bien broyer îe fable dans un morrier d’agate. On triture enfemble, à l’aide du pilon , le falpêtre ik le borax dans un mortier do verre ou ce porcelaine, après quoi on y mêle l’arfenic & le iable -, on continue de triturer le tout enfemble au moins pendant une heure -jon laifie repofer la compofition dans le mortier pendant un jour ,• on la met dans un creufet dont le dedans a été frotté de blanc ;on met le creufet au feu pour friter la compofition -, & enfin on le place après Beaur-^rts. Tome II,

» cela fous le four d’une manufaclure de porcclaine , le tout en obfervant les précautions que n l’on a prefcrites pour le fondant fait avec les » tuyaux de batomètres. La feule dlft-irence qui » fe trouve entre ces deux opérations , c’eft » qu’après avoir frite la compofnion du fonàanc » de tuyaux de baromètres , on a dît qu’elle » étoit d’un rouge forcé, & que celle-ci en » fortanr d’être fritée , fe trouvera prefque blanche,

n’ayant qu’une très-légère teinture de

» rouge , parce qu’il n’entre point de manganefe » dans cette dernière compofuicn, & qu’il s’en <9 trouve dans la cumpofition avec laquell-e on » fait le verre de tuyaux de baromètres. » Cette compofition, après avo’r eu fi ffifamment de feu , donne un beau crvftal , très-net » & : très-brillant, qui pourroit même fervirà » faire de belles pierres de couleur , fi l’on » ajoutoit, dans la compofition, des chaux tî- »

»

»

rées des métaux , fuivant la co’ileur qu’on pourroit dtfirer ; mais comme il fe trouve trop dur à fondre pour l’émail, il faut cafl’er le creufet , ôter avec le plus grand icrupuîe tout o ce qui fe pourroit trouver des parties du creufet attachées au verre , le piler enfuite dans » un mortier de porcelaine ou d’aga’e , le taniifer, & en former la compofition fuivante. SECONDE COMPOSITION.

DOSES,

Poudre du cryflal cl-defftis. 4 gfos. Salpêtre très -purifié... ., . x gros 48 grains. Borax calciné i gros 2,4 grains. V On prendra exaflement, pour lamanipulau tion de cette compofition , les mêmes prccaurions que l’on a prefcrites pour le fondant qui » fe fait avec le verre des tuyaux de baromètres ;’ a lorfque le creufet aura été fous le four d’une » manufafture de porcelaine, pendant tout le » temps de la cuiffon de la porcelaine, on aura » un beau verre bien compaâ 8c très-brillant , » quoiqu’un peu jaunâtre-,il fe parfonddans un » temps égal à ce que met pour entrer en fufion celui qui efl : fait avec les tuyaux de baromètres, & il a même un peu plus d’éclat &. n de vivacité. Chacune de ces opérations pron duit ordinairement 6 gros de fondant tout » épluché , lorfqu’il n’en a rien pafTé au travers » du creufet.

» Pour bien éplucher le fondant, c’e(l-à-d !re, » pour ôter du verre toutes les petites parties du » creufet qui pourroient y être refiées attachées, » on vifxte chacun des morceaux du verre , après n avoir caffé la creufet, 8c avec la panne d’un » marteau , on fait fauter ce qui eil refté du » creufet Lorfque les morceaux font trop gros , » pour que cela fc falfe aifément , on les cafFs Tt t