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fnes âe fleurets , dont les extrémités qui i srent foient bien droites & bien plattes, in que les deux bouts correfpondans le joiant étroitement ; tiennent fermes les plaques ir lesquelles on pvélente les ouvrages au feu. l’i choiflt ces pincettes affez longues & paflaieitient fortes pour qu’elles ne fléchiffent pas ^’endroit où la main les ferre , & : ne s’éctent pas par le bout qui doit tenir l’cu- ^ige.

JLa pièce de taule fur laquelle on pafe l’ou- ,3ge pour !e paPer au feu , eft repréfentée pnche II. fig. II. Si ces plaques peuvent ê :re 6r, elles font d’un ufage bien plus fur ; jj-ce qu’elles ne jettent ni vapeur , ni écailles , Jque l’on n’a que la fujettion de les redrefî’er cand elles font cambrées. On a pour cet ufage le petite enclume armée d’acier , femblable j-elles dont fe fervent les graveurs & qu’ils rmment tas. La furface en eu parfaitement pte & bien unie. Comme les plaques d’or lîit fort chères & qu’on eft obligé d’en avoir tifieurs, de grandeurs différentes, on fe jjnit toujours de quelques feuilles de taule, il. lefquelles on coupe des plaques de toutes «•.ndeurs , fuivant lebefoin. Lorfqu’elles font TJves , il faut les faire rougir au feu, pour ij’elles y exhalent les vapeurs auquelles le fer ^ très fujet ; car fes vapeurs gâteroient les è,aux. On les frappe fur le tas pour faire tjnber les écailles brûlées dont elles font cou-Vtes , qui éclateroient dans le feu, & gâtoient la peinture. On employé encore un e ;,re moyen pour éviter le danger de ces 4ats , c’eft de frotter les plaques avec de Ijcraie blanche bien féche.

jVlême planche , _/Çg^. ii. Une des boëtes qui <uiennent les émaux en poudre. Elle eft lirquée & numérotée , pour indiquer la coul ! r qu’elle contient & la nuance. Le nui |ro rappelle à un numéro femblable que l’art ;

e a marqué fur la palette d’eftais qu’il

iTTime inventaire. On a des boëtes plus grandes p|ir mettre les couleurs qui ne font encore Cî pilées & lavées , mais non broyées. ru. 12. Deux morceaux de glace qui fervent iji de mollette, & l’autre de pierre à broyer. Ctte pierre & cette mollette peuvent auffi être 4gate. Il faut qu’elles l’oient plattes & fort H’es. Plus la pierre fera grande , & plus elle fia commode. Il cfi difficile d’en trouver qui .^ ;nt plus de cinq pouces de long. Cette pierre li doit fervir qu’à broyer les émaux avec de Ifuile. Pour la nettoyer, on fe fert de cryflal tjîl’on broyé deffus avec la mollette , ce qui r^toye en même temps la mollette & la pierre, irès cela, on frotte l’une & l’autre avec de la ijîde pain ralïïs , & enluiteavec du linge blanc linfec.

f.5. Pilon d’agate.

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. Mortier auffi d’agate.

. Fil de fer que l’on pofe horïfontalement : en travers delà poêle ou chaufferette fur laquelle on fait fécher les pièces. On met les plaques fur CG fil de fer.

iS. Poêle ou chaufferette à fécher. , , Pam d’émail.

.0. Spatule vue en plan & de profil. . Chevalet à émailler les plaques. Il a la forme d’un pupitre & pourroit en porter le nom. Il y a des peintres en émail qui, pour peindre plus commodément , (ë fervent d’une autre forte de chevalet. II eft d’ébene : fa longueur eft d’un demi-pied fur un pouce de large ; fes pieds font de la même longueur & de la même largeur, & fon épaiffeur eft de quatre lignes. Il fert à foutenir la main pour ia tenir plus affûtée, & fait pour le peintre en crnail l’office dei’appuie-main pour le peintre en huile. Quoique l’on puiffe s’en pafTef , on en trouve l’ufage fort avantageux quand on en a pris l’habitude.

,2. Pinceaux de différentes groffeurs. Ils doivent être fino & délicats. On les achette chez les mêmes marchands que les pinceaux à peindre en miniature. Il en faut avoir de diverfes groPfeurs , 8c il eft bon de les fjire faire exprès. On en a de moyens, en en a d’autres très petits & fort déliés : les premiers fervent à ébaucher , les féconds à finir. On adapte ces pinceaux à des antes d’ivoire ou de bois des Indes ; mais comme ils font fi petits que leurs tuyaux éclatent facilement , on y fait fouder de petites viroles d’argent. Cette virole les tient fermes, & l’on peut travailler hardiment fans craindre qu’ils s’échappent de leurs antes. Il n’y a guère que les orfèvres de filigranes qui puiffent faire ces fortes de viroles. On a auffi un pinceau affez gros & fort doux , pour enlever les atomes de pouffière ■ que l’air dépofe fur l’ouvrage.

. Couteau à couleur. Il eft fin & : délica’ ; il coupe des deux côtés & eft arrondi par la pointe , qui cependant eft tranchante. Il doit être fotiple & pliant. L’un de fes i :fages eft de ramaffer les couleurs broyées fur la pierre d’agate -, le fécond, défaire les teintes fur la palette. Il faut qu’il foit de bon acier ; car s’il s’ufoit facilement, illaifferoit, fur la palette ou fur la pierre, quelques unes de fes parties qui altéieroient les couleurs, ’

, Pierre à ufer l’émaîl.

Le peintre en émail doit encore être muni de I quelques uftenflles que nous allons détailler.

! Des cifeaux, ou plutôt d’^s cifaiî.les, pour couper 

les plaques. Les lames doivent en être fortes ik courtes. On en achette chez les clinquaillers qui ont coutume de fournir les artiftes. Pour les aiguilles dont-«fe fervent les peintres en émail , voyez le mot Aiguille à fon ordre alphabétique.

On appelle bruxelles des pinces , ou efpéces Sffii ^