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le papier Oc ; ..achures bien proprement établies, ’^li d’un grené bien agréable à l’œil. Par l’étude que «ous venons de prefcrire , l’élève acquerra ce coup- d’œil jiifte, cette habitude & cette facilité à manier le crayon , que l’on 7omm ; pr.nique , qui doivent être le principal objec du temp qu’il y emploiera, s’il veut taire queic^je propres dans i’art : par-ià il fera en é :at de deiîincr d’après ia t)offe , pour fe préparer à deffiner d’ap.èi la nature.

Dejp.n d’après la boffï.

Dans cette étude l’attention devient encore plus néceffaire, & les difficultés qu’éprouve l’élève deviennent plus grandei. Il faut qu’il raifonne ce qu’il a fait, ce qu’il va faire & ; ee qu’il va /oir , d’après ce qu’il a vu dans les deffins des maîtres qu’il vient de copier ; il faiit qu’il cjnnoiffe les os par leurs noms , par leurs formes & : leurs articulations qu’il connoifTeles mulcies qui les eni’eïoppont , leur ori^ine^ leur inferiion ^ {eaxs fonciions ik. leurs formes, afin de pouvoir y donner le caractère & la vraifemblance qui conviennent au mouvement d’une figure ; c’eil : l’étude de ï’anatomi : qui doit le gu der ma ;ntenant. Nous renvoyons à nos planches anatomiques, pi. I , II, lil, IV, V, Vl , Vil ; nous les croyons plus que fuififantes pour ce qui regarde le deffin , & nous n’avons pas jugé à- propos de les répéter ici, afin d’éviter un double emploi.

Il faut que l’élève étudie le (quelette & le deiline de difFcrens côtes ; voyei pi. I , II, III. 31 étudi^ta pareillement l’écorché, & le def-Cnera de tous les côtés ; voye pi. IV, V, VI , VII &c VIII. Le fruit qui r^fultera de cette étude, le conduira à delîiner d’après la bojfe & d’après nature avec dilcernement, & donner à ce qu’il fera i :n cara61ère vraifemblable. Les figures antiques que nous poffédons , telles que l’Hercule Fanièfe, rAiitinoils, l’Apollon , la Venus <ii Médicis , le Laocoon, le Torje^ {voyei pi. XXXIV, XXXV, XXXVI , XXXVII &XXXVin,) & tant d’autres offrent aux artifles les moyens de connoître les belles formes & l’élégance des proportions. Ces chef-d’œuvres de l’art font ptécieux ; leurs célèbres auteurs ont , en les formant , corrigé les défauts de la nature commune , & par !e beau choix qu’elles offrent, on peut dire que chacune rafl’emble , relativement à ce qu’elle reprdente , tout 1 ? caraflère , toute l’élégance 8c totites les grâces qu’il eft prefque impoffible de trouver réunis dans un même fujet animé.

Avant que de les deffiner en entier, on en deffinera les parties Itparémeni : , comme têtes, pies ik mains ; on fera enfuite toute la figure ; pour mettre enfemble , on s’y prendra comme îioijs l’ayons dit des académies , gc on ombrera DES

en fuîvant exaftement l’effet du modèle, & en comparant les maffes d’ombre aux reflets & aux demi - teintes. Le but de cette étude efl : de préparer l’élève à deflîner d’après nature. Se de lui faire connoître le» belles proportions & les belles formes.

On deffine . d’après la boJfe au jour ou à la lampe, avec tel crayon, ou fur tel papier que l’un juge à-propos, ainfi que d’après nature. L’eleve, avant que ciefliner d’après nature, étudiera aufli la perl’peclive ; voye^ l’article Perspective.

Deffi’i d’après nature.

C’ell ici le lieu de faire la récapitulation des connoiffanccs que l’élève a acquifes, en étudiant la perfpeclive , V anatomie , [’antique , afin d’en faire une application railbnnable. .° Par r.apport à la pe fpeûive : pour s’afTurer des plans des figures en yenéral , bc fur -tout de L celles où il lé trouve des racourcis ; voyei p ! pi. XVII , XVIil & XIX. La moindre négiigen. e fur cette article peut détruire toute la proportion, o ; renJie les mjuvemens tout-àfait imp.)flibles. Pour failrr 6t taire paffer àpropos un contour fur un autre , afin dï chafler la partie qui fuit, intelligence ians laqtielle ï’enfemhle fera faux, & avec l’effet le mieux entendu, les lumières & les ombres les mieux obfervées, une figure paroîcra to. ;jours ridicule, & n’aura pas i’aciion que l’on lé piopofoit. Il en eft de même pour lei groupes de phifieurs figures, f^oye-^ pi. XIX, oil les plans font indiqués par Icj lignes A y £ , C ^D. A. l’igard du fini ou de ieffeCi c’ell la même fcience qui détermine en général le degré de force des ombres fur les premiers plans, & leur affbiblif-, femen : à mefure que les corps qui les produifant s’éloignent. Les o/7ii’ ;w^o, ;éc ;j- fui vent ce même prinvipe ; il faut cependant y joindre la connoilTance des effets de lumière que l’on nomme clair- obf car. Cette connoifïance, à la vérité , peut être regardée comme une des branches de la perfpeélive aérienne ; mais fous cette dénomination , on la diftingue de la perl’peclive linéale.

^.° Par rapport à l’anacomie : pour ne rien faire de faux &. de hafarde dans les articulations & dans les attachemens ; pour fentir le vrai mouvement des mufcles , les accufer où ils doivent être ; pour exprimer davantage ceux qui font en aéiion , Sç donner à ceux qui obeiflent 3u mouvement des autres, les inflexions qui font ce beau contraife que l’on remarque dans la nature.

.° Par raport à Vantique : pour rectifier les formes quelquefois défeclueufes de la nature, & fe déterminer fur le choix de celles qu’il ell plus important de faifir & de faire fentir ; s«