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t, ïé» fyfsnnîcides Harmodius & Ariftogîton , M ftatues que Xerxès , roi de Perfe, avoir en-B levées, ’& qu’Alexandre, après la conquête p de la Perfe , rendit aux Athéniens ; un t, jeune Apollon guettant avec une flèche , un M léfard qui fe gliffe auprès de lui , & qu’on » appelle du mot grec Sauroctonos (le tueur B de léfard ). On voit auili de lui deux figu-T, res qui ont une expreïïion différente ; une » matrone qui pleure, & une courtilane^ qui » exprime la gaieté : on croie que celle-ci efl » Phryné , & l’on prétend découvrir en elle » tout l’amour de i’anifte , & dans Cm air , la » récompenfe d’une courciiane «.

Tous les ouvrages que Pline vient de rapporeer font de btonie : il parle ailleurs de ceux de marbre, a En parlant des ftatualres, » dit-il , nous avons fait mention de Praxi- ,» tèJes qui s’eft furpsffe lui-même dans le » marbre. Mais la première des ftatues , nonfeulement de Praxitèles, mais de toute la » terre, c’eft fa Véf.ty^yui a engagé bien des » gens à entreprendre la navigation de Gnide » pour la voir. Cet artifte avoic fait deux 5) Vénus qu’il mit en vente en même temps : » l’une étoit couverte d’une efpèce de voiie , » & par cette raifon , ceux de Cos , qui „ avoiont le choix, la préférèrent , quoiqu’ils ^ puflent avoir l’autre au même prix, croyant f, montrer en cela de la pudeur & des mœurs j, févères : le» Gnidiens achetèrent Tautre. La n différence de leur réputation efV extrême. » Le rci Nicomède voulut dans la fuite acheter 73 celle des Gnidiens, fous la promefle de s payer les dettes de la ville , qui étoient im-y, menfes ; mais les habit.ans aimèrent mieux » i’expofer à tout que de s’en défaire, ik ils ■ ,, eurent raifon 5 car, par cette figure, Praxi- ’ a tèie îlluftra la ville de Gnide. Le petit o temple où elle eft placée eft ouvert de » toutes parts, atla que la figure puiffe être }, vue de tous côtés , ce qu’on croit ne pas dé-B plaire à la déefle ; & , de quelque côté » qu’on la voie, elle excite une égale admiration. On dit qu’un homme épris d’amour » pour cette figure, s’étant caché, en jouit 55 pendant la nuit , & qu’une tache qui y » refta fut la marque de fa pafTion. On voit M à Gnvde d’autres ftatues de maibre d’artifles tt illufîres ; un -Bacchus de Bryaxis, un autre .» Bacchus & une Minerve de Scopas ; & ce qui «.prouve le mieux la beauté de la Vénus de « Praxitèle, c’eft qu’entre ces beaux ouvrages , on ne parie que d’eHe feule. Il y a de » Praxi’.éte un Cupidon que Ci(Jéron reproche i à Verres d’avoir enlevé ; c’eft pour cette » figure qu’on alloit voir Thefpies : il eft aujourd’hui placé dans le portique d’Oftavie. » Il en fit un autre nud à Parium, colonie de j9 li( Propontide : il égale en réputation la Vé-S c u

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Si nus de Gnîde , & il a reçu le même outrage ; car Alchidas de Pvhodes en fut épris, » & yjaiffa le même vefHge de fa paliion » Les ouvrages de Praxitèle, à Rome, fo ’ » une Flore , un Triptolème , une Gérés da"’ » les jardins de Servilius ; les fimulacres ?’ (t Bon-Succès & de la Bonne-Forti ;ne , . » font dans le ’ Capitule ; des Ménades,’^cè " ?H°" ^T^’^.,^^ Thyades & des C ’ a ! » t>des ; des Silènes enfin ; 8c, dans Tes mo, » numens dAfinius Pollion, un Apollon & » un JNcptune «. - r "-i» . es.

Peut-être Praxitèle n’avoit-il nas encore faîfa célèbre Venus, quand il pré/éroit à tous S autres ouvrages fon Amour &fon Satyre. Voici comment 1 auteur du voyage du jeune Anacharfis raconte, d’après Paufanias, que Phryné lu. furpnt cette aveu I ! etoitéperduement amou ! reux de cette court,fane, & elle vouloit avoT^^ plus belouvragedelattifte. « J^^,„,^X ; « avecpla^fir, lut d,t-.l, à condition que vo uU » choifirei vous-même. Mais comment i» dé-erm » nerau milieu de tantdechefs-d’œuvre ?Dend^nI » qu’elle héfitoit, un efclave ^.cveneXn.^^ « gne vint en courant annoncer à fon maître « que le feu avoir pris à l’attelier, que la dIm. a part des ftatues étoient détruites , que L » autres étoient fur le point de l’être. Ai » ceneflfau de moi, s’écrie Praxitèle, a l’on » ne fauve pas V Amour & le Sa.tyre RalTure-r. » vous, lui dit Phryné en riant ; /a/ voull y^ par cette fauffe nouvelle, vous forcer de rn’é » clairerfurmon choix. Elle prit la figure àl « amour & en enrichit la ville de Thefoies » heu de fa naiffance d. -^ne’pies, Le même auteur fait voyager le jeune Anacharfis a Gnide : » Bientôt, lui fair-il dire » nous nous trouvâmes en préfence de la ce’ « lebre Vénus de Praxitèle. On venoit de jâ » placer au m.ueu d’un petit temple qui reçoit » le jour de deux portes oppolees, afin qu’une lu- " T’I ’^°""i’^^^^^^^^ j^^ toutes parts. Commenu PS>f dre la furpr.fe du premier coup-d’œii » & ks illufions qui la fuivirent bientôt ? Nous » prêtions nos fentimens au marbre, nous l’en » tendions foupirer. Deux élèves de Praxîteî^ » venus récemment d’Athènes pour étudier’ce » chef-d œuvre , nous faifoient entrevoir des » beautés dont nous refieniions le.s efFets fan«  » en pénétrer la caufe. Parmi les affiftans ’l'on » difou_ : Vèniaa quitté c Olympe, elhhabhe » parmi nous. Un autre : fi Junon & Minerve » la voyoïent^ maintenant , elles ne fe plain » droient plus du jugement de Paris. Un rroi" » fième -. la Déejfe daigna autrefois fe mor » trerfans voile aux y eux de Paris , d’Anchlfe » & d : Adonis : a- 1- elle apparu de même à » Praxitèle-’.... Oui, répondit un élève f e fous ta figure de Phryné. En effet, au pr^ s mier afpeû , nous avions reconnu ’cette -^r