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ouvrages auxquels il n’avoit eu aucune part. îl abandonna de très-bonne heure la Iculpture pour I fe livrer aux l’péculations philolbphiques, & il

! eft difficile de croire qu’il ait pu faire dans les 

arts, qu’il pratiqua fi peu de temps, des ouvrages dignes d’admiration.

(ij) Mênestrate ; nous ne le plaçons ici <jue parce que nous venons de le nommer au fujet de Socrate ; car d’ailleurs rien ne nous indique fon âge. Pline dit-feulement qu’on admiroit de lui un Hercule, tk une ftatue d’Hécate, qui étoit dans le temple de Diane, à Ephefe.

(j2) Pythagore de Rhegîum eft compté par Pline entre les contemporains dePolyclete, & rapporté à la 87’^ olympiade , 431 ans avant ’ notre ère : mais il devoir être beaucoup plus

! ancien puifque, au -rapport de Paufanias, il 

avcit appris fon art de C.earque , élève d’Euchîr de Corinthe. On voyoit de lui à Olympie, la ftatue du Pancratiafte Leontifcus, qui ne pre-

! Boit pas la peine de renverfer fes adverfaires, 

,. & ; fe contentoit de leur brifer les doigts dans

. fes mains, les obligeant ainfi , par la force de
la douleur, à fe déclarer vaincus. Pline dit

que Pythagore de Rhegium , & un autre Pythagore de Leontium, furpalièrent Myron ; ce qui doit faire fuppofer qu’ils étoient un peu plus jeunes que cet artifte ; il parle d’un troifième Pythagore qui étoit de Samos , & il peut bien avoir confondu l’âge de celui de Rhegium avec le temps où parut l’un des deux autres. Je crois qu’il faut attribuer au plus ancien des trois ce qu’il dit du fécond, qu’il exprima le premier les nerfs & les veines, & qu’il rendit les cheveux avec plus d’art qu’on ■ne l’avoit fait jufqu’à lui. Il eil vrai qu’on i pourroit admettre que l’art de rendre les che-I ; veux a fait des progrès après le temps de Phi- 1 ëias ; car cette partie tient à une adreffe i ’^'exécution , que les modernes décorent du linom de goût, & qui n’appartient pas aux temps où l’art s’exerçoit avec la plus grande aufîé- ■ rite. Il eft poflîble auiïï que ce ne foit qu’après

Phidias qu’on fa foit avifé d’exprimer les vei-
! nés ; elles font du nombre de ces détails infé- 
rieurs que négligeoient des artiftes qui ne
pherchoient à exprimer que les grandes par.

ties & à les rendre plus grandes encore : furtout, comme nous l’avons dit, on n’exprimoit «pas les veines dans les figures des dieux , parce Iqu’ils n’avoient point de fang. Je ne dirai rien Ide ce que Pline appelle les nerfs , parce qu’il ïfaudroit favoir ce qu’il entend par ce mot. pM. Ealconet le traduit par tendons , & croit tqu’il s’agit des parties tendineufes , des attaîskes & des infertions des mufcles Si fa con- •^8&ure eft vraie , il eft très-probable que Pline S C U 5y^

fe trompe ; car il fait le Pythagore dont il s’agit poflcrieur à Phidias ; & comment fuppofer que Phidias eût confervé fa réputation dans les plus beaux âges de l’art , s’il n’avoit ni connu, ïiifu exprimer les attaches des mufcles î Je penfe que Pline erre fouvent dans les époques qu’il établit pour les progrès de la Iculpture. En le comparant àPaufanîas, je crois qu’il place la perfeàion de cet art à des époques trop récentes. Le Pythagore, de Rhegium paroît avoir confervé fa réputation dans des fiècles bien poflérieurs à celui où il a vécu , & il faut ajouter que fes ouvrages étoient d’un genre qui fuppofe une grande étendue de talens. Ce n’étoit pas dans l’enfance de l’art, qu’on pouvoir faire avec fuccès un monumenc de bronze repréfentant Cratiftène montant fur un char, & la Vidoire y montant avec liii s Europe affife fur le taureau qui cachoit le maU tre des dieux ; le combat d’Eréocle & de Polynice. Ces ouvrages exigent le talent de bien j traiter les animaux, de donner de i’exprelTion ’ &du mouvement à la compofition. Mais fi l’on I fuppofe qu’ils étoient mal faits, ils n’auroienc I pas c ;nrervé leur réputation au temps de Pau~ I l’anias , & même à celui deTatien. Le Pythagore le Léontin , celui qui , fuîvant Pline , exprima le premier avec art les cheveux, avoit fait une figure qui devoir avoir beaucoup d’expreffion ; elle repréfentoit un boiteux ; & fuivant le même auteur , on ne pouvoir regarder cette figure fans éprouver la douleur qu’elle étoit fuppofée reffentir : on a conjeéluré que cette ftatue étoit celle de Philoâè ; e.

(53) Thrasymede de Paros , fit àEpîdaure la ftatue d’Efculape ; c’étoit une figure colofl’aie , qui avoit la moitié de la proportion du Jupiter Olympien d’Athènes : elle étoit de même d’or & d’ivoire. Le dieu étoit aflis fur un trône , tenant d’une main un bâton , 8c appuyant l’autre fur la tête d’un dragon. Un chien étoit couché près du dieu. Sur le trôn» étoient fculptés les exploits de Bellerophon , vainqueur de la Chimère, & Perfée enlevant la tête de Médufe.

(54) Aristonus d’Egine. Nous plaçons îcî cet artifte, quoique Ion âge foit inconnu ; on. voyoit de lui à Olympie une ftatue de Jupiter. Le dieu étoit tourné vers le foleil levanr. Il tenoit d’une main un aigle, & de l’autr© la foudre. Sa tête étoit couronnée de fleur du printemps, C’étoit une offrande des Méta^ pontins.

(55) Anaxagoras d’Egine, doit être com" pris entre les fculpteurs qui vivoîent dans la ciaquiènje fièdç ayant notre ère. Il fit use