Page:Encyclopédie méthodique - Beaux-Arts, T02.djvu/358

Cette page n’a pas encore été corrigée

54§

S C U

jeune que Phidias , a confondu l’un des Polyclètes d’Argos avec celui de Sicyone. (30) Onatas d’Egine , tra7aîlla, conjointement avec Calami , à une offrande faite a Olympie par Dinomède pour accomplir le vœu d’riieron Ion père, qui mourut 466 ans avant notre ère. Le char étoit i’ouvrage d’Onaïas ; les jeunes gens qui le moncoient & les chevaux étoient de Calamis. Il ne faut pas croire cependant que le talent d’Onatas fe bornât a fcuJpter des cliars. On voyoit de fa main dans l’Altis, une ffatue d’Idomenée , defcendant de Minos , fils du Soleil ; un coq , fculpté en bas-reiief fur fon bouclier, témoignoit qi/e le héros tiroit fon origine du dieu à qui cet oifeau étoit dédié. iJne infcription en vers apprenoit quelaftatue étoit l’ouvrage d’Onatas, fils de iViyron. On voyoit encore dans le même lieu & du même artifte , un Mercure portant fous ie bras un bélier ; il avoir un calque entêre, & étoit vêtu d’une tunique & d’une chlamyde. Il avoit fait à Pergame un Apollon , en bronze, qui excitoit l’admiration par fa grandeur Se par l’art du ftatuaire. A Phigalie, ville de l’Arcadie, étoit un antre confacré à Cérès qu’on furnommoit la Noire. Paufanias raconte qu’autrefois on y avoit vu une fiatue affife fur la pierre : fa tête étoit celle d’un cheval, & étoit ornée d’i :ne crinière ; à l’entour étoient des ferpens & d’autres animaux. Le corps de la ftatue repréfcntoit une femme vêtue d’une tunique Bcire qui defcendoit jufqu’aux pieds : d’une main elle tenoit un ferpent , & de l’autre une colombe. Ce monument n’étoit que de bois & fut bvû^é. Les Phigaliens négligèrent de la rétablir , & abandonnèrent le cuite de la déeife ; elle fe vengea de leur oubli : leurs tirres devinrent fleriles ; & l’oracle de Delphes, qu ils confultèrent dans leur malheur, leur apprit que la deeffe les punifloit de leur impiété. Ils chargèrent Onatas de faire une autre fratue , Si. cet artifte s’aflreignit à imiter l’ancien monument dont il fe procura une «opie ou un deilin.

f^i) Hégias d’Athènes étoit contemporain d’Onatas & d’Agelades, comme nous l’apprend Pauianias On accurdoit des éloges à lés fiatues de Minerve tk. de Pyrrhus II avoit fai aulFi de jeunes cavaliers, & Caftor & Pol lux.

(31) Caiiit2Le étoit peut-être fils ou du moins eiève il’*.’na ;a : . Tout ce qu’oïi fait dt ; lui, c’efl qu’il traaiila, conjointement avec cet artifte , au Mercure donc nous avons parlé.

S C tr

(33 ) Simon d’Egme avoît fait un chefaî qu’un homme tenoit caria bride ; ce monument étoit placé dans l’Altis. Pline parle d’un ch-en & d’un archer, ouvrages en bronze du même artifte.

(34) DioNYSius d’Argos fit auflî dans I Aiiis un grouppe femblable à celui de Simon, fon contemporain : le cheval é oit peu eftimé. II fit unjup’ter, un Hercule, un Orphée qui furent donnés en offrande par Smicythus. Ce fait nous découre l’âge de ces artilles , puifqu Hérodote nous apprend que Smieythus é oit l’intendant d’Anax las , tyran de Rhégium, 498 ani avant notre ère. On voyoit à Rome, au portique d’Oâavie , dans le temple de Junon , la ftatue de la déeffe , ouvrage de Dionyfuis & : de Polyclès • cequiprouie qu’il y eut des fculpteurs eftimables avant Phidias. (35) Gl Aucu s d’Argos, fit pour le mâtu«  Smieythus les flatues d’Amphitrite , de Neptune & deVefta.

(36) NicoDAME de Ménale , dont une Pailas avec lecafque en têe & ;l’tgide, étoit placée près des ouvrage ; dis deux ftatuaires dont nous venons de parler, me paroît avoir été à-pcu-près leur contemporain. On conr.oilfoit encore de 4ui Hercule tuant le lion de Némée , les ftatues de deux pancratiaftes & celle d’un pugile.

(37) SocRATE de Thèbes n’eft connu que par un feul ouvrage en marbre qu’il fit avec Arirtomede. Ces deux artifte^ étoient cOiUemporains de Pindare , & l’on peut fuppofer qu’ils étoient dans la fleur de l’âge , lorfque ce poète qui mourut 435 ans avant not e ère, étoit déjà avancé dans fa carrière. Fn effet , il n’eft pas vraifemb’able que ce foit dans fa jeunefl’e qu’il ait confacré un temple à la mère des dieux , & qu’il air chargé les ar’iftes dont nous parlons de faire la ftaïue de la dcLlIé. (38) EiADAs d’Argos, peu célèbre par lui-même, fut ilKiftré par Phidias fon élève. I) fit la ftatue d’Hercule po !;r un teniple de ce demi-dieu à Méliie , bourg de i’Atiique. C’ctoit dans cette bourgade que le fils de Jupiter &’ d’Alcmène avoit. été ïtAtià aux peiits myftères.

(39) Phidias d’Athènes reçut àos leçons d’Elatlas & d’Hippias. Il parut dans lin emps favoiabieaux arts. Périclès qui gouverna pendant t|ua :ante ans la république d’A.hènes, & qui mourut dans la trolfieme année de l ;i 87^ olympiade, 419 ans a%’an- no.re ère, enchaînoit le peuple dans les jouiflances que pr»-