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fàvit fa’re uft psrtraic fort reflemblaft<, !i d’aîlîeurs la délicatefle du travail ne femble pas ên’e le caracîère d’une antitjuité fore reculée. Cette ftatiie avoir une lime dans la main droite -, & de trois doigts de la gauche, elle tenoit jin quadrige fi petit qu’une mouche couvroit de fort aile le char & le cocher. Pline ajoute ^ue l’auteur de cet ouvrage ctoic le même qui avolt fait le labyrinthe de Samos : cette circoni’ance pourroit faire croire que c’efl le Théodore fils de Rhœcus : car ce labyrinthe deroit ê-re un édifice très-ancien. Mais ne pi)urroit-on pas conjecturer que Pline, trompé par le nom , a fait un feul artifle de deux Jiommrs qui ont vécu dans des temps fort éloignés l’un de l’autre ? C’efi : une faute dans laquelle il paroît êtte tombé plus d’une fois.

L’ancien Théodore étoit en même temps ûatuaire & archirefte, s’il efl vrai qu’il ait fait à Samos un labyrinthe. Il étoit aufli orfèvre & gravei :r en pierres fines. C’etoit lui qui avoit gravé cette fameufe fardonyx que Pclycrate, tyran de Samos, jettadans la mer, & qu’il retrouva dans un poiffbn dont un pécheur j Jui fit préfenr. On regardoit aulli comme l’on I euvrage une grande parère d’argent dontCrœfuï avoit fait préfent au temple de Delphes. (6) DiBUTADE. Nous le plaçons ici comme 1 in artifle fort ancien , fans avoir d’ailleurs 1 aucun moyen de fixer le temps où il vécut. Il étoit modeleur, & Pline raconte comment j il imaojina de faire des portraits en terre cuite. . Sa fille amoureufe d’un jeune homme qui I alloit partir pour un long voyage, s’avifa , ’, pour charmer les tourmens de l’abfence , de tracer fur la muraille l’ombre de fon amant. Cibutade admirant la reCemblance de ce trait, y appliqua de l’argile qu’il fit cuire avec fes ■ autres ouvrages. On affuroit que ce morceau . avoit été confervé à Corinthe, dans le Nym- , phœim , jufqu’à la deffraclion de cette ville ■ par JMummius, Dibutade travailloit à Corinthe, I Biais il étoit né à Sicyone.

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(7) EeCHiR de Corinthe vivoit dans la trente-Sieuv.’ii’.ie Olympiade , 66^ ans avant ro :re ère, paifque cette année, il accompa-I gna en Etrurie, Démaratus , père de Tarquin l’ancien. Pline , qui nous apprend cette cir-’ conftance , ajoute qu’il étoit modeleur & que ( «e fut lui qui apporta l’art de modeler en iJtali^. Si ce fait étoit vrai, on n’avoit pas, I avant l’arrivée d’Euchir , lu faire des ftatues l ée bronze dans cette contrée. I e même écril Tain lui accorde ailleurs le mérite d’avoir f réuffi à repréfenter des athlètes, des hommes fat.Tiés, des chaiTeurs9 II feroit fingulier qu’un j.aiùfte , qui vivoic Isng-temps avapt la perscu

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fe^on de l’art, eût repréfenté avec un fuccès remarquable des figures qui exigent du mouvement. Cela efV bien éloigné des figures roides que faifoient Théodore & Téléclès qui dévoient être à-peu-près contcrr.pcrains d’Euchir. Mais je crois certain qu’il y a eu plufiéurs fîatuaires de ce nom , & ; que l’ancien Euchir dont parle Pline dans un endroit, n’efi : pas le même dont il célèbre dans un autre, les fuccès pour les figures de mouvement. C’éroit de l’ancien Euchir, on peut-être encore d’un autre Euchir diffèrent des oeux que nous venons de diftinguer, que parloir Arifl :o ;e, qu’il regardoit comme un coufin de Dédale, & à qui il atiribuolt l’invention de la peinture dans la Grèce. L’Euchir qui réuffiffoit à faire des athlètes pouvoit erre le même qui éroit né à Athènes, luivant Paufanias, & qui avoit fait pour les Phénéates, en Arcadie, une fîatue en marbre de Mercure. I ! étoit différent d’un Euchirus de Corinthe, dont parle le même auteur, 8c qui fut maître de Cléarque de Rhégium. L’Euchir qui vint en Italie avec Démaratus étoit accoiiipagné d’Eugrammus, fon compatriote, & modeleur comme lui.

(S) Maias, de l’Ile de Chio-, ne peut-5tr8 placé à une époque plus reculée que la fin du feprième fiécle avant notre ère, ptiil’que fes’ arrière-petits-uls vivoient dans la foixantièrco olympiade , 540 ans avant J. C. On ne connoît de lui que Ton nom, & : l’on ne lait rien do plus fur Micciade ^ fon fiis, mais on voyoic des û^xx^ç.^ d’Anthe.me , fon peîit-fils,à Délos & dans l’île de Lelbos. Pline obferve que tous ces artiftes étoient plus anciens que Dipœnus & Scyllis, Antherme eut pour fils Bupaîus .& Athenis dont nous parlerons bientôt. (9) DÉDÀiEdeSycyone, eft mis su nombre des artilles d’une haute antiquité. Il eft aifé de marquer à peu-près fon ggc , fi c’efl : à ce Dédale que Paufanias donne pour fils Dipcenus & Scyllisqui vivoient dans la cinquantième olympiape, jS3 ans avant notre ère, fuivant Pline. En le fuppofant âgé de trente ans plus au* fes fiis , il auroit fleuri 610 ans ayani J. C.

(10) Di ?(ÈNUS , & ScTLLiS (on frère étoiene de Crète. Ils fleurirent avant le règne de Cyrus fur les Perfes vers la cinquantième olympiade. Les uns croyoient qu’ils étoient élève* de Dédale & les autres qu’ils étoient fes fils. Mais de quel Dédale vouloîent-ils parler ? Etoit-ce celui de Sicyone ? Ce Dédale fit-il un long féjour en Crète ? N’eft-il pas plus vraifemblable que les ancîeas, qui faifoienc fouirent peu d’att»ntion à la chroaologie, far