Page:Encyclopédie méthodique - Beaux-Arts, T02.djvu/331

Cette page n’a pas encore été corrigée

s c u

s c u

f

te luî plaire 3onne un grand nombre d’imî- j donc le premier caraéltre de la dégradation iitours. ^’ ' ’" "" """’"

Nous allons fuivre Winckelmann dans les détails où il eft entré iur la manière dont les Grecs ont envifagé & traité la beauté dans les différentes parties du corps humain. Le profil qu’ils ont adopté de préférence , eft le principal caraélère d’une haute , beauté. Il décrit une ligne prefque droite , ou marquée par de légères & douces inflexions : ligne qui s’écarte le moins qu’il efl poflible de l’unité. Pans les figures du jeune âge, & furiout dans celles des femmes , le front & le nez- tracent une ligne qui s’écarte peu de li pe pendiculaire : cette forme fe trouve bien plus com-Munément fous un ciel doux & tempéré que feus un climat rigoureux : c’eft auffi fous les climats rigoureux que la beauté devient plus rare. Les formes droites conftituent le grand ; les contours Toupies & coulans, le délicat. Si l’on ne peut nier que c’eft dans le contraire de la laideur que fe trouve la beauté, fi l’on eft contraint d’avouer que la laideur eft d’autant plus choquante-, qu’elle s’é- ;arce plus, dans fon profil , de la ligne qu’ont adoptée les anciens , on fera forcé de reconnoître îuffi que cette ligne, dont le contraire eft la laideur, eft celle qui conftitue la beauté. Plus l’inflexion du nez eft forte, plus il s’avance & s’abbaiflfe, en décrivant des lignes qui femiblent fe contrarier entre elles , & pjus il s’éloigne de la belle forme ; il en eft de même du front qui perd d’autant plus de beauté, qu’il s’éloigne davantage de la ligne droite. I ! femble donc démontré que les anciens lonr trouvé la ligne qui conftitue le beau pro-’fil, & l’on conviendra qu’avec un profil vicieux , on chercheroit envain la beauté. Le cara£lère du front ne contribue pas foibleraent à la compofer. Les anciens écrivains, les anciens artiftes s’accordent à nous apprendre que les Grecs donnoient la préférence aux fronts que nous appelions bas, & que, par du beau, on pounoic même dire de la dcg-’adation de la nature. Un front élevé, dans la j eu nèfle , a quelque chofe de choquant, parce qu’il offre un caraâère de la vieillefle mêlé à celui du jeune âge, & la fleur delà nature avec une apparence de la nature dégradée. Pour que la forme du vifage foit d’accord arec elle-même , & décrive un ovale, les cheveux doivent couronner le front en s’arrondiffant, & faire ainli le tour des tempes ^ autrement la face qui fe termine par un ovale dans fa partie inférieure, décrlroJt des angles -dans fa partie fupérieure , & l’accord de ces deux parties entre elles feroit détruit. Aufïï l’arrondiflement du front, qui eft la conformation des belles perTonnes, le trouve-r-il dans toutes les têtes idéales de l’art antique , & furtout dans celles du jeune âge. On n’en rencontre jamais dont les tempes dégarnies décrivent des angles & des pointes , difformité donc nous nous refTouvenons encore que la mode avoir fait parmi nous une beauté.

On convient généralement que les grands yeux font les plus beaux : mais c’eft moins la grandeur des yeux qui fait leur beauté dans les ouvrages de l’art , que leur forme & le’jr enchaffement. Aux têtes idéales antiques , les yeux l’ont toujours plus enfoncés qu’ils ne le font généralemenr dans la nature , & par conféquent l’os des fourcils a plus de faillie. C’eft que , dans les grandes figures Iculptées, lorfqu’elles font placées à une certaine diftance de la vue, les yeux, qui font de la même couleur que le refte de la tê :e , auroient peu d’effet fans cet enfoncemen"-. Le ftatuaire, en exagérant la cavité qu’ils occupent , produit un plus grand jeu d’ombre & de lumière, & donne à fes tètes plus de vie & d’expreffion. Cette règle , dont on léntit la néceffité pour les grandes flatues , fut obf ;r’ée par imitation pour les petites figures & pjur les un caprice de mode , les modernes fe font rnédaillas , & fi elle y eft mo’ns indifpenfa avifés aflez longtemps de regarder comme des ’-'-- "° "•>—’- i°"- ^-""-^ a„ — ;„„ ’.. fronts défeélueux. Il n’y aveit poinr de mère qui ne tâchât de corriger dans fa fille cette prétsndue défeftuofité , & ne lui épilât douloureufement le front, pour détruire en elle cet agrément du jeune âge ; agrément trop tôt effacé par la nature. Sans doute les anciens ’raifonnoient mieux , quand ils comptoient les fronts hauts dans le nombre des difformités. En effet , c’eft dans la jeunelTe qu’il faut chercher le caraâère & le modèle de la beauré la plus parfaite , & l’on peut oblerver qu’à ’eet âge, le front n’eft pas ordinairement élevé : ble, elle paroît leur donner du moins un plus grand caraftère. Elle a été adoptée par ks peintres imitateurs de l’antique , quoique leur art leur fourniffe la reffotirce d’imiter la couleur des fourcils, des cils & des prunelles : c’eft que ce principe tient à celui de donner aux grandes formes le plus de grandeur dont elles font fufceptibles , principe d’oi réfulte le grand dans toutes les parties de la figure. L’œil pris avec fon enchâffement , eft une des grandes parties de la face : le peintre d’hiftoire çonfidère cette partie dans fon en femble , & fait moins d’attention aux petites parties dont elle r-

il ne le devienr que lorfqu’il commence à fe eft compofée , telles que les poils des fourdégarnir des cheveux dont la nature s’étoit cils, ceux des cils, la couleur des prunelles, glu d’abord à le couronner. Le front éléyé eft 1 Içs plis de la peau, toutes parties inférieures Stsux-Ârif- TiviieH,^ Sf ’