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toujours en defcendant , fe partage encore en deux panies égales, mais toujours plus peiites, par une autre ligne tranfverfalc parallèle aux autres & ce :ce ligne indique celle de ta bouche. Voilà donc les dimcnfions différentes établies : I". La de mie- tôle :

a". La l’emraité de la tête , jufiju’au front ; Enfuite celle du front, juiqu’à la naiffance ^ii nez ;

Enfuite celle du nez ;

E" enfin l’intervalle du bas du nez à la bouche, , Lr la partie qui refre pour le iijenton. La divihon ou melare du corps entÏLr par faces ell plus favorable à l’exaflitude géoniétrale que la divifion par têtes, parce que la face étant une mel’ure moins grande , fe prête davaruage aux lubdiviùons dont on a belcin. On conçuit qu’il a dû y avoir quelques différences dans la grandeur des figures adoptées par les artiftes, premièrement, parce que bien que ces dinienfiunsayentété établies d’af rès un certain nombre de corps du plus beau clioix, il a dû le trotiver de légères difféiences entre lei’quelles les artiftes pouvoient le décider à leur gré, fans rifquer de s’éloigner beaucoup de la perfeftion qu’ils cherchoient. .Des raifons même ont du s’offrir a eux pour autoriter leurs opinions ou féconder leur penchant. Car ceux, par exemple, pour lofquels une certaine élégance fveite éroit une beauié favorite, ont donné à leurs figures quelque chofe de plus que ceux qui n’accordoient pas à cette perte£lion un li grand prix , par exemple, l’Apollon & la Vénus ont quelque chofe de plus que les dix faces auxquelles on a généralement fixé la grandeur de la figure entière. Lei Itarues antiques, regardées comme les plus parfaites imitations de la figure humaine qui nous foient connues , font par cette raifon, les modèles qu’on doit étudier & fuivre. Elles ont ’été mefurées & divifées, pour connoître toutes les dimenficns , foit générales, Ibit partielles. Elles peuvent l’être encore, foit pour confirmer, foit pour indiquer les mefurcs con- {ignées dans .piufieurs Auteurs. Ce fcroit un ouvrage infiniment utile que celui dans lequel un auteur artifte auroit le courage d’examinerfcrupuleufement lesmefures générâtes & particalières de quelques belles Itatues, de les faire graver ccmparativement fur une grande échelle de la manière la plus méthodique & la plus claire ; d’examiner enfitite ■auffi fcrupuleufement les détails diffus Se prefqa’inintelllgibles d’Albert Durer, enfuite ce qu’a dit Léonard de Vinci, & de réduire enfin à leur jufle valeur, d’après les antiques, tous les ouvrages didaftiques de ce genre , ainfi que celui de PaulLomazzo, dont la prolixité eft telle que les artiftes les plus laborieux & les plus intelligent doivent en être rebutés. P R O

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Gérard Audran a dortné une efquiffe de l’ouvrage que je viens de défignerimais cet eflai n’a pas été fait comme il l’avoit projette lui-même, & la partie critique, dont j’ai parlé y manque. On a eu recours jufqu’à prêtent, dans les ouvrages de la nature de celui-ci, à ce que de Piles a dit fur cet objet dans les reinarques dont il a enrichi le prëme do Dufrefno }’- -jjepuiferai dans la même fource, n’ayant pas le tems réccflaire pour i’i.ppléer à ce qui nous manque, qui demande tin traité à part^ accompagné d’un très-grand nombre de figures. Voici donc, d’après de Piles, quelques détails fur les proportions qui en donnetûnc une idée à ceux qui ne les connoiflenc pas & qui ont peu de notions fur cet objet. Quant aiix artiftes, s’iU ne s’en contertent pas, cette difpofi’ion tournera fans doute au profit de leur inllruclion, parce qu’alors ils prendront eux-mêmes le foin de mefttrer les antiques dune les copies mouices font allez juftes, ik de les comparer avec la natutre bien choiiic. i ; Les » anciens ont pour l’ordinaire donné huit té. es » à leurs figures, quoique quelques-unes n’en » ayent que feptj mais l’on divife ordinaire- >i ment la figure en dix faces, favoir, depuis » le fommet de la tête jufqu’à la plante des » pieds, de la manièt ;c qui luit ; « La partie qui s’étend depuis le fcnimet » delà tête jufqu’au front eft la troifième pmtie de la face.

» La face commence à la naiffance des chc-. » veux qui font fur le Iront &. finit au bas du » menton.

» La face fe divife en trois parties égales : » La première contient le front- ; » La féconde le nez ;

» La troifième la bouche & le menton. » Depuis le menton jufquà la foffette qui n fe trotive entre les clavicules, on compte » deux longueu’-s de nez.

>3 De la fofiette qui eft entre les clavicules, » ati bas des mammelles, une face. M Du bas des mammelles au nombril, une n face. On oblérve que l’Apollon a la mcfure » d’un nez de plus.

n Du nombril aux parties naturelles, ung » face. L’Apollon a encore dans cette dimenfion , un nez de plus.

» Des parties naturelles au-deffus du genou, n deux facîs. On obferve que le milieu du » corps de la Vénus-Médicis fe trouve au-deffus des parties naturelles ; : & Albert Durer » le place ainfi dans les proportions qu’il prefcric pour les femmes, ce qu’approuve de Piles. » Le genou contient une demi-face ; » Du bas du genou au coup de pied, deux n faces.

» Du coup de pied au-deffous de la plante, n une demi -face. ».