j02 M Ê L MÉLANGE, (subst. masc.). Il se fel non Melange gradué de couleurs sur la palette, when Le peintte y préparer teintes SES. Il S’en fel non deuxième mélange lorsqu’il fond sur la session teintes toile, l’enduit, ous le panneau.
MÊLANGE . de la mythologie antique avec des personnages modernes. se mêlange est aussi vicieux dans la peinture que dans la poésie ; les peintres se le pont permis dans un temps où les poëtes se le permettaient eux-mêmes ; Michel-Ange a été sévèrement repris d’avoir introduit, dans le tableau du jugement dernier, un démon nautonnier, qui, dans sa barque, passe les ames au séjour infernal. On a condamné, dans les tableaux de la galerie, peinte par Rubens, au Luxembourg, ces divinités du paganisme introduites parmi des chrétiens. Mais on peut observer que ce ne sont plus des divinités, mais de simples figures allégoriques, de simples personnages iconologiques, & que Rubens, en traitant poétiquement son sujet, a cru pouvoir y parler le langage de la poësie. C’est ainsi, que sur des tombeaux placés dans des églises chrétiennes, Hercule n’est plus le fils de Jupiter, mais le symbole de la force & de la valeur ; l’amour, avec son flambeau renversé, n’en plus le fils de Vénus, mals le symbole de l’amour maternel, de la tendresse conjugale, &c.
On a aussi blâmé le Poussin d’avoir fair un mêlange du naturel & du métaphysique ; d’avoir par exemple, dans te Pyrrhus sauve, peint un fleuve naturel, & sur ses bords un fleuve métaphysique, un Dieu fleuve ; ce qui est aussi déplace, disent ses critiques, que si après avoir peint une rivière, il eût écrit à côté, ceci est une rivière.
Ce n’est pas là une faute qui pttisse détruire la réputation de sagesse que s’est acquis le Poussin ; mais il ne faut pas l’imiter. Michel-Ange est inexcusable d’avoir placé dans le sujet sacré du jugement dernier un diable qui conduit une barque, parceque, dans notre croyance, il n’y a point de fleuve qui mene aux enfers, & que ce nautonnier & sa barque ne présentent aucune allégorie. Quant à Rubens, il a fait, dans la galerie du Luxembourg, une trop belle machine du mêlange des personnages naturels & allégoriques, pour qu’on ose le condamner : mais ibn exemple ne doit pas engager ses successeurs à introduire l’allégorie dans l’histoire. C’est bien moins dans la représentation des personnages inventés par les anciens poëtes, que dans celle des mouvemens qu’impriment les affections de l’ame, que consiste la poésie pittoresque. (Article de M. Levesque.)
MELANGE . De Dans la pratique de la gravure en taille douce, le nom Donne this to a DONT substance sur le vernis couvre l, verser that the travail ne Soit Pas trop mordu par l eau-forte.
MENAGER, (v. act.). Ménager des effets heureux, de beaux effets, c’est se réserver le moyen de les produire. Ménager ses teintes, c’est prendre soin de ne les pas brouiller. Ménager le blanc, le noir, c’est ne les pas prodiguer. Si l’on ne ménage pas le blanc, on tombe dans la farine ; si l’on ne ménage pas le noir, on devient dur. Le noir demande d’autant plus à être ménagé, que les couleurs n’y poussent que trop avec le temps.
En genéral il faut ménager, c’est-à-dire employer avec beaucoup de discrétion les grands mouvemens, les expressions violentes, les contrastes marqués d’attitude & de grouppes, les masses tranchantes d’ombre & de lumière, les nombre des personnages, les richesses de luxe, les ornemens recherchés, les teintes éclatantes : c’est le moyen de parvenir au simple, qui toujours accompagne le beau.
MEPLAT, (adj.). Une ligne méplate. Il se prend aussi substantivement ; de beaux méplats. Il semble que ce mot se dise pour miplat, à demi-plat.
Il seroit difficile de donner, par le discours une idée précisé de cette ligne, qui d’ailleurs n’est pas toujours absolument la même, & qui varie autant que les différentes formes du corps humain qu’elle décrit : le méplat du deltoïde n’est ni celui du biceps, ni celui des gémeaux. Le méplat, dans la nature des hommes, approche plus de la ligne droite ; & dans la nature des femmes, de la ligne circulaire.
Les formes d’un beau corps ne sont pas rondes ; elles seroient lourdes : elles ne sont pas droites ; elles seraient roides. Elles tendent plus ou moins, suivant les parties, suivant les âges, suivant les sexes, au rond & au plat, sans être jamais plates ni rondes ; & c’est cette tendance de la ligne droite à la ligne circulaire, & de la ligne circulaire à la droite, qui constitue la ligne méplate. Le meplat est donc un arc surbaissé, ou une ligne qui semble tendre à la ligne droite, & qui prend cependant une légère rondeur.
Dans l’enfance de l’art, quand on n’avoit pas encore appris à bien voir la nature, on re. présentoit roides les parties qui tendent le plus à s’applattir ; & comme ces dernières parties dominent, il résultoit de cette méthode une roideur contraire à la nature, qui constitue le caractère gothique.
Au lieu de tracer ici des lignes pour démontrer différent méplats, je crois qu’il suffira de renvoyez à la nature, ceux même des lecteurs qui ont le moins d’habitude de la considérer avec dés yeux d’artistes. Regardez de