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discours préliminaire qui doit être à la tête du dictionnaire des quadrupèdes vivipares.

On trouvera aussi dans le dictionnaire des quadrupèdes ovipares, l’explication des termes particuliers qui sont en usage pour designer certaines parties de leurs corps, ou leurs différens états, par exemple, écaille, goître, métamorphose, tetard.

Les Serpens ne sont ni assez nombreux, ni assez connus pour en faire un dictionnaire particulier ; d’ailleurs ils ont beaucoup de rapports avec les quadrupèdes ovipares ; c’est pourquoi je mettrai les serpens avec ces animaux dans le même dictionnaire.

Par conséquent il contiendra les dénominations des espèces & des genres des serpens avec leurs noms latins. Chaque article sera traité de la même manière que ceux des quadrupèdes ovipares. Je terminerai les articles des genres par un renvoi au mot serpent. L’article qui suivra ce mot, contiendra l’exposition des caractères distinctifs de la classe des serpens, relativement aux autres classes des animaux. Ensuite je ferai l’énumération des différens genres de serpens, & je finirai par des renvois à l’introduction à l’Histoire Naturelle.

POISSONS.

On donne vulgairement le nom de poisson aux cétacées, aux poissons cartilagineux, & aux épineux ; mais dans un dictionnaire méthodique, les cétacées ne peuvent pas être mis au nombre des poissons, parce qu’ils ont beaucoup moins de rapports avec ces animaux qu’avec les quadrupèdes. D’ailleurs, on aura traité des cétacées dans le premier des dictionnaires d’Histoire Naturelle ; ils se trouveront mélés par ordre alphabétique avec les quadrupèdes, parce qu’ils sont trop peu nombreux & trop peu connus pour suffire à un dictionnaire particulier.

Quelques auteurs ont séparé les poissons cartilagineux des autres poissons, & les ont réunis aux quadrupèdes ovipares, aux lézards, & aux serpens dans une même classe, sous la dénomination d’amphibies ; mais les poissons cartilagineux ont assez de rapport avec les autres, pour qu’on les mette tous ensemble dans le même dictionnaire.

Il y a un grand nombre d’espèces d’animaux auxquels on donne souvent, & fort mal à propos, le nom de poisson ; tels sont les animaux des coquillages. L’animal qui est dans la coquille d’un escargot ou d’une huître, n’est certainement pas un poisson ; a sera mis au rang des vers ; il ne se trouvera, comme les animaux de tous les autres coquillages, que dans le dictionnaire des vers.

Celui des poissons contiendra les noms de toutes les espèces connues des poissons cartilagineux & des épineux. La dénomination françoise de chaque


espèce sera suivie du nom latin le plus en usage. Je décrirai les parties extérieures du mâle & de la femelle, les principaux viscères & les parties qui forment le squelette ou qui en tiennent lieu. J’indiquerai leurs alimens & les lieux où ils se trouvent dans la mer ou dans les lacs, les fleuves, les ruisseaux, &c. J’exposerai la manière dont ils poursuivent & dont ils saisissent leur proie, les moyens qu’ils emploient pour leur sûreté & pour leur défense. Je ferai mention de ceux qui volent ou qui subissent des métamorphoses ; ensuite j’indiquerai la route & le temps de leurs migrations ; le décrirai leur accouplement ou leur frai, & la manière dont on fait les pêches, autant que chaque espèce de poisson sera connue & pourra fournir à tous ces articles ; je finirai par un renvoi au mot poisson.

L’article qui suivra e mot commencera par l’exposition des caractères de l’ordre des poissons, & par l’énumération des classes & des genres de chaque classe. Enfin je nommerai les auteurs qui ont le mieux traité de ces animaux, & je ferai une notice de leurs ouvrages.

INSECTES.

Ce nouveau dictionnaire raisonné d’Insectologie ; moins limité dans son plan, & d’ailleurs susceptible d’augmentations intéressantes, ne fût-ce qu’à raison des nouvelles découvertes, remplira trois objets principaux.

1°. Il présentera la liste la plus complète de tous les noms françois ou francisés, vulgaires ou scientifiques des insectes, comme aussi de toutes les dénominations composées, par lesquelles les principaux écrivains ont désigné chaque classe, chaque ordre, chaque famille, chaque genre, chaque espèce de ces petits animaux, avec des réflexions sur les règles que l’on doit suivre dans la formation ou l’application de ces noms simples ou composés, & principalement sur les inconvéniens de leur excessive multiplication, sur les abus de la licence que prennent la plupart des naturalistes d’appliquer les mêmes noms à des objets différens ; abus, inconvéniens qui commencent déjà à le faire sentir, & qui, s’ils augmentent à l’avenir dans la même proportion, ne peuvent qu’embarrasser beaucoup la science des choses, & finiront par l’accabler sous le poids d’une stérile & vicieuse nomenclature.

2°. On joindra à ces connoissances nominales, mais essentielles, comme on voit, des connoissances plus réelles ; par exemple, celles des différentes parties tant extérieures qu’intérieures des insectes ; celles des différentes formes par lesquelles elles passent successivement depuis l’œuf jusqu’à l’âge adulte, qu’on appelle vulgairement l’état de perfection ; celles des actions, manœuvres, industries, mœurs, qui sont toujours, plus ou


moins