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Martelet ; petit marteau avec un long manche de bois, qui sert aux couvreurs pour tailler la tuile.

Masse ; sorte de plante marécageuse employée dans certains pays, au lieu de chaume ou de roseaux, pour faire des couvertures ; mais elle n’est pas auffi bonne.

Merrain ; morceaux de bois de chêne fendu, & approprié en parties régulières.

Monter la tuile ; en terme de couvreur, c’est jetter trois tuiles couchées l’une sur l’autre à un compagnon monté sur une échelle, le dos appuyé contre les échelons, qui les reçoit & les donne à un troisième plus élevé de trois ou quatre échelons, & ce troisième à un quatrième ou au couvreur qui doit brocher la tuile sur le toit.

Nez ou Crochet de la tuile ; c’est la petite éminence qui sert à l’accrocher aux lattes.

Nicoteux ; morceaux d’une tuile fendue en quatre, dont les couvreurs se servent aux solins & vuilées.

Nolets ; tuiles creuses formant des canaux pour couvrir les lucarnes & égouter les eaux. Félibien dit que ces nolets sont aussi les noues ou enfoncemens de deux combles qui se rencontrent.

Noue ; c’est l’angle formé par la rencontre de deux toits qui se jettent l’un sur l’autre, & forment une goutièrre.

Nouette ; tuile bordée d’une arrête qu’on emploie dans plusieurs pays.

Noulet ; pièce de charpente qui forme le fond de la noue.

Oiseau ; petite auge dans laquelle on porte le mortier.

Orgnes ; javelles de chaume placées horinzontalement l’une à côté de l’autre.

Pannes ; pièces de bois qui soutiennent les chevrons d’une couverture.

Pointes ; tuiles hachées dont on a retranché plus du tiers dans leur longueur.

Pureau ; c’est la partie apparente d’une javelle, d’une tuile, d’une ardoise, qui n’est pas recouverte par les supérieures, & qui couvre le rang de dessous.

Recherche de couverture ; c’est la réparation d’une couverture où l’on met quelques tuiles ou ardoises à la place de celles qui manquent, & la réfection des tuilées, solins, arrêtiers fit autres plâtres.

Remaniement à bout ; cela s’entend de l’ouvrage qu’on fait sur une couverture, lorsqu’on la découvre entièrement, qu’on la latte de neuf, & qu’on la recouvre de la même tuile, ou au défaut de l’ancienne, de nouvelle. Le remaniement se paie ordinairement à la toise quarrée de 36 pieds de superficie par toise.

Remplir ; c’est ajouter entre les lattes du bâtis un nouveau cours de lattes.

Renvers ; manière de faire les faîtes dans les couverts d’ardoise.

Rigoteaux ; tuiles fendues en travers, qu’on emploie aux solins.

Rivets ; c’est le bord du toit qui se termine à un pignon.

Roseau ; plante marécageuse qu’on emploie en certains pays, au lieu de chaume, pour faire des couvertures de bâtiment.

Rouleaux ; ce sont des poignées de paille longue, ou de paille nattée, dont les couvreurs garnissent leurs échelles.

Ruellée ; c’est, quand un toit aboutit à un mur plus élevé, le tranchis qu’on recouvre d’un filet d plâtre.

Solin de plâtre, ou Solement ; espèce de ravalement qu’on fait pour soutenir l’égoût d’un toit.

Sous-doublis ; rang de tuiles qu’on pose à plat pour former un égoût de mortier.

Subgronde : les couvreurs donnent le nom de subgronde aux faillies qu’ils font au bas des couvertures, pour rejetter les eaux pluviales loin du mur, & empêcher qu’elles ne l’endommagent.

Terrasse de bâtiment ; c’est la couverture d’un bâtiment en plate-forme. On la fait de plomb ou de dalles de pierre. Telles sont les terrasses du péristile du Louvre & de l’Observatoire. Celle-ci est pavée de pierres à fusil, à bain de mortier de ciment & de chaux.

Terre grasse, terre argilleuse employée en certains pays, pour faire des couvertes de bâtiment.

Tiercine ; pièce de tuile ou morceau de tuile fendue en longueur, St employée au battellement.

Tire-clou ; c’est un outil de fer plat & dentelé de deux côtés, en forme de crémaillère, pour tirer les clous qui attachent les ardoises. Le manche de cet outil est coudé carrément en dessus. Les couvreurs s’en servent avec beaucpup d’utilité ; car en passant cet outil entre deux ardoises, ses dents prennent & accrochent les clous, & en frappant du marteau sur le manche du tire-clou, les couvreurs attirent les clous à eux.

Tour de l’échelle ; les couvreurs appellent ainsi un espace entre deux masures, assez large pour y placer leurs échelles, afin d’en réparer les toits.

Tourbe ; motte de terre bitumineuse ; on emploie la tourbe dans ceítains pays, pour faire des couvertures de bâtiment.

Tranchis ; rang de tuiles qui termine un toit, en aboutissant sur un pignon ou sur un arrêtier.

Triquet ; c’est un petit chevalet que le couvreur attache avec des cordes aux chevrons de la charpente du toit.

Travée ; c’est un certain espace (comme de six toises quarrées) sur lequel on estime un ouvrage de couverture, ou de maçonnerie.

Tricosines ; tuiles fendues dans leur longueur.

Truelle ; le couvreur se sert de trois espèces de truelles, savoir ; 1°. la truelle brétée qui est triangulaire, & dont le manche s’élève perpendiculaire-