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afin que le sceau rempli d'eau puisse, par sa pesanteur, emporter le sceau vide, par la raison que ses chaînons de la chaîne forment des espèces de nœuds, & que ces nœuds empêchent la chaîne de couler sur les fourchettes.

Pour faire tourner l’essieu C, l’on place à ses deux bouts les grandes roues D E, qui lui servent aussi de balanciers pour le maintenir en mouvement, & ces deux grandes roues étant tirées de haut en bas à force de bras, avec des cordes semblables à celles des cloches, qui leur sont attachées à un point de leur circonférence, elles tournent continuellement ; & faisant tourner de même leur essieu C, celui-ci fait monter le sceau plein d'eau, & fait descendre le sceau vide.

Si l'on veut se servir, pour cette machine, d'une corde en place d'une chaîne de fer, il faudra, pour empêcher la corde de couler sur les fourchettes, la faire croiser au moyen de deux poulies A & B, comme la figure 2 le représente.

MAILLE de treillage ; c'est un petit quarré occasionné par la rencontre de quatre échalas disposés en longueur & en largeur, & liés avec du fil de fer. Les mailles, usitées pour les berceaux & cabinets, ont pour l’ordinaire quatre à cinq pouces en quarré. Les mailles des treillages sont de six à sept, de neuf à dix pouces.

MAILLER ; c'est espacer par intervalles égaux, des échalas pour faire du treillage.

Mailler. ; c'est encore tracer sur le terrain un parterre ou un bosquet en autant de carreaux qu'en forme sur le papier le dessin qu'on veut exécuter.

MAIN ; c'est, dans certaines plantes, une production filamenteuse qui leur est nécessaire pour s'attacher aux corps solides qui sont à leur portée. La vigne, la couleuvrée & beaucoup de légumes ont des mains, qu'on nomme aussi vrilles.

MALADIE des plantes. Tous les corps organisés éprouvent de tems à autre certains dérangemens qu'on peut appeller maladie. La trop grande abondance ou la disette de sève, les mauvaises humeurs dònt elle est imprégnée & l’inégalité de sa distribution, sont les causes les plus ordinaires des maladies des plantes.

MANCHE ; c'est la partie d'un outil par laquelle on le prend & on le fait agir. Les outils de jardinage ont pour manche des morceaux de bois ou bâtons, dont la grosseur & la longueur sont réglées suivant l'usage qu'on en fait.



MANNE ; ouvrage d'osier, fait par le vanier pour transporter & conserver des fruits. On donne pour l’ordinaire aux mannes quatre pieds de long ; leurs bords ont six pouces, leur fond est à claire voie. Les mannes sont très-commodes pour serrer les fruits dans une fruiterie, attendu qu'on les pose les unes sur les autres jusqu'au plancher, sans que la transpiration du fruit soit interceptée.

MANNEQUIN ; panier long & étroit, rond & à claire voie.

On appelle mannequins, en jardinage, des paniers faits avec l’osier ou autre bois liant, & qui servent à transporter en mottes les gros plants, & même à y planter des pois de bonne heure, pour ensuite les mettre dans la serre.

Les mannequins destinés à la plantation des primeurs, sont ordinairement plus longs que larges, On y met deux rangées de petits pois ; on y plante aussi de même des choux-fleurs, des fleurs & autres primeurs.

On fait encore des mannequins creux & ronds, qui servent à ramasser les pierres & les mauvaises herbes. Le laboureur doit toujours avoir un de ces mannequins devant lui, pour y jetter le chiendent, les pierres, &c.

Mannequin ; (arbres en) ce sont des arbres que des jardiniers tirent de terre, & mettent dans des mannequins ou paniers d'osier, lesquels ensuite ils remettent en terre pour les lever & les transplanter avec leurs mannequins.

MARAIS ; terrain bas, mais élevé au-dessus du niveau de l’eau, dans lequel on cultive toutes sortes de légumes. On choisit des terrains bas pour la culture des légumes, qui ont besoin de beaucoup d'eau & de fumier, parce que les puits y lont moins creux, que l’apport du fumier y est plus facile, & que les légumes y viennent mieux que dans un terrain élevé.

Machine pour sécher un marais, pour vider un batardeau, ou pour tirer de l’eau d'un endroit peu profond.

Une simple inspection de la figure (pl. XLVII), avec l’indication des principales parties de cette machine, suffisent pour en faire connoître le jeu & le mécanisme.

Les grandes cuillières A B qui doivent puiser l’eàu dans le réservoir C, & l’élever dans le réservoir D, sont attachées par le bout de leur manche, avec des chevilles de fer mouvantes, au bord du réservoir D ; elles sont suspendues par les leviers E F à leur bout F avec les mains G H.


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