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^8 C H E un point très-petit , parce que les os à leur extrémité font convexes , concaves , irréguliers , très-I )oli$&gliflants ;& la preflîon de toutes les parties des os eft néce^ :iïr^ ^ cCm que la ligne d’innixion le» traverfe touts : par là il fe forme une colonne très-ferme.

Il eft bien rare que dans Tétat-naturel , le cheval le place ainfi fur fes quatre jambes : ordinairement il y en a quelau’une dont la ligne d’innixion n’eft foint perpendiculaire. Si c’eft un défordre dans harmonie de ces organes , qui occafionne ce défaut, il eft fouvent difficile d’v remédier ; quelquefois le cheval par négligence (e campe mal ; alors la jambe mal poftée contribue peu au foutien du corps»

Lorfque le cA^vtf/eft en mouvement, la jambe qui refte à terre reçoit une inclinaifon , enforte qu*e]le s’éloigne infenfîbleroent de la perpendiculaire de fon appui : elle perd alors de fa force de foutien , & cela doit être. Dans le pofer du pied , fi elle retomboit avec cette obliquité , elle feroit mal Î lacée, parce que fon appui ne fe faifant pas dans i perpendiculaire , elle ne ferviroit à rien , toutes les têtes des es étant déplacées. Auffi lorfque le theval eft abandonné & pouffé en avant fans obfervatton de principes , il court de grands rifques. Dans une allure loutenue , le tçrrein qu’il embraffe eft moindre ; ainfi il peut placer fes jambes dans une ligne perpendiculaire d’innixion. C’eft donc là la règle certaine pour juger de Tétat d’équitibre du cheval.

Les jambes de derrière ne peuvent pas être con-Cdérées de même , mais relativement à la propriété du reffort que nous leur avons attribué. Nous fçavons que plus un corps eft en équilibre flir un appui , moins fa pefanteur fe fait fentir fur cet appui. Ainfi plus il y aura de mafle hors la perpendiculaire tirée de la cavité cotiloide à la bafe de la Jambe ,plus la jambe fera en force. L*expérience nous le prouve. Qu’un cheval foît bien raflemblé & pouffe en avant : dans cette attitude certainement il fautera , ce qu’il ne fera pas fi la jambe n’eft pas placée obliquement fous le vemre. Les jambes de derrière ne font pas fituées fur une ligne perpendiculaire ; la nature a mieux ménagé les reffources. Ces >ambes fe rapprochent à ■lefure qu’elles font éloignées de la hanch% du cheval ; eÀlts (ont czmhrêcs : h fculs rue peut en convaincre. Enforte que par là Tanimal a moins d’efforts i faire, moins d’efpace à parcourir, pour rejettef la mafle d’une jambe fur l’autre ; & de plus leur appui eft plus près de la ligne de direction du thevaL

Le cheval, en marchant, dénote fa vigueur & fon foutien naturel par une pofition de jambes telle que nous l’avons expliquée. S’il eft las , ou qpe cnelque membre lui fàffe fentir de la douleur , il le aénotcra en dérangeant fon attitude : la peâmciir do la maâ^ entraînera les }afflbç9^ & i^ nç { c HE

cherchera pnînt à lc>« Hirpof«r comme clic» ft>ijt dans fon état de vigueur & de gaieté. Je recommande fur toutes chofes d’obferver les bonnes natures de chevaux , & de bien fentir toa<* tes leurs attitudes : elles doive m paffer fous le travail de Tartifte. Si touts les chevaux étoient bons ,’ il auroit peu à faire. Le contraire fe trouve : & » afin qu’il puiffe donner une bonne attitude à un mauvais cheval , il eft important qu’il fâche au vrai les fonélions de touts fes membres , fit les raifons que la nature lui fournit de préférer les bonnes fituationsd’un c^evii/,

Si on a conçu & bien fenti les principes précédents , . on pourra , je penfe , fur-tout li on a de l’habitude , juger fainement du méchanifmc d’un cheval qu’on voudroit examiner»

De la confirmation du cheval, démontrée far Pufagi de fes membres*

Envaîna-t-on voulu affujettîr à des règles fixes & invariables les belles proportions du cheval ; envain les a-t-oncirconfcrites dans des bornes arbitrairement pofées : la nature , quoique confiante , ne fait rien qui fe reffemble également ; ainfi on chercheroit inutilement deux cLvaux ferablables : ce n’eft donc pas avec la règle & le compas à fa main , qu’on peut fe flatter d’acheter de bons cA#J vaux. L’examen raifonnédes membres de l’animal , & la connoiffance des proportions méchaniques çju’exigent leurs opérations , font les feules règîes àprefcrirerc’cftàla ^ufteffe du taâ, à l’habitude inftruite de l’acheteur, qu’il appartient de comparer touts les membres , & d’en juger le réfulrat. Aucun de ceux qui ont traité jufqu’à préfent de |a connoiffance des chevaux , n’a envifagé J’anima ! méchaniquement ; touts n’ont donné que des notions obfcures,’. "uit de leur pratique plutôt que de leurs connoiffances phyfiques. Confidérons l’u^ fage des membres en méchaniciens : les loix de la méchanique nous donneront des principes généraux d’une grande utilité dans le choix des chevaux^ Tout le monde fait que la taille des chevaux varie autant que les individus. Les mêmes proportions fe trouvent ou peuvent fe trouver dans un grand & dans un petit cheval. Comme il fiiut ce- * pcnda^ir choifir une nature qui puiffe nous fervir de modèle , je croi« que nous devons confidérer le beau cheval ât guerre comme celui qui .peut remplir nos vues. La préférence que je lui donne , vient de ce qu’il doit avoir les trois allures naturelles les meilleures poffibles , afin qu’il puiffe fervir utilement Tofficier qui le monre. Les aurres chevaux^ deftînésà.des ufagLS moins univerfeU , ont une allure différente & d’adoption . qui r6fuite auffi de quelques variétés dans h conforrration. Je parlerai donc en général durA/j/d’eA cadron : c’eft lui que je propofe comme devant. être le plus accompli daA& fes mouvements oa* «ttiels.


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