qu’il est dit, page 39, crainte d’être frappé de même temps, puis redoubler sans dégager, la main gauche toujours opposée.
Garde de l’épée au poignard, avec parade en relevant les coups de la main gauche par-dessus l’épaule, soit du poignard, soit d’une canne tenue par le milieu, ou de la main gauche sans poignard ni canne.
Dans cette garde, ils ont la tierce entièrement effacée, le corps au milieu des deux jambes, les jarrets pliés, la main droite tournée quarte, le bras étendu tenant l’épée droite, la pointe en avant & un peu plus basse que le poignet, la main gauche abaissée à la hauteur de la ceinture, tenant le poignard la pointe penchée sur le pliant du bras droit, ou le bout d’une canne tenue par le milieu ; & dans cette attitude, ils ne parent que de la main gauche, du poignard ou de la canne, relevant les coups qu’on leur tire, en les jettant de côté par-dessus l’épaule gauche, & ripostent de leur épée dans le même temps que le coup est paré. (Voyez fig. 41 & 42).
Pour combattre la parade de la main gauche en relevant.
Pour combattre la garde de l’épée au poignard, en entrant en mesure sur l’ennemi, je fais faire une feinte ou une demi-botte de quarte haute, le corps en arrière sur la partie gauche ; & lorsqu’il va à la parade pour jetter le coup par dessus l’épaule, avec la main gauche, le poignard ou la canne, & riposter, je fais dégager en même temps la pointe de l’épée, faisant le tour du bras par-dessous, & tirer ferme dans le milieu de la poitrine au-dedans des armes, la main la première & tournée de quarte bien soutenue dessous son bras gauche, dont il a manqué la parade, en opposant la main gauche comme il est dit page 39, en tirant le coup, puis redoubler du corps repris.
Garde de ceux qui tiennent leur épée à deux mains.
Ils ont le genou gauche tendu & le genou droit plié ; ils tiennent leur épée à deux mains, les bras en avant au-dessus du genou droit, à la hauteur de la ceinture de la culotte, avec la pointe haute ; & dans cette attitude ils parent ferme de tierce & de quarte, & lorsqu’ils veulent riposter, ils quittent l’épée de la main gauche pour tirer les coups de la main droite, comme nous tirons ordinairement.
Pour combattre cette garde.
Entrant en mesure, je fais faire une feinte à la tête de la pointe de l’épée, ou une demi-botte ; & l’ennemi venant à la parade, je fais dégager subtilement de quarte, le poignet à la hauteur de l’épaule, le corps en arrière sur la partie gauche, comme pour achever le coup de quarte sur la poitrine, ou ne manquant pas de parer ferme des deux mains, & même de faire un battement d’épée, en quittant l’épée de la main gauche pour riposter
de quarte droite dans les armes de la main droite, il faut parer sec & quitter sa lame en lui tirant le coup de quarte coupé sous la ligne du bras dans le principe, & redoubler de tierce à fond, faisant suivre le pied gauche, ensuite de seconde, puis faire retraite.
Garde italienne ordinaire.
Ils ont le poignet droit élevé à la hauteur des épaules, & l’épée tournée demi-quarte avec le bras plié, présentant la pointe vis-à vis le bas-ventre, les deux genoux pliés & le corps droit au milieu de leurs deux jambes, ils ont les mouvements vîtes, & tirent volontiers sur les temps, & même se fervent de la parade de la main gauche ; de sorte que ce jeu est fort embarrassant.
Pour combattre la garde italienne.
Je fais attaquer cette garde hors de mesure par des appels du pied & des demi-bottes de loin, en serrant le pied gauche derrière le pied droit, le corps en arrière & entièrement porté sur la partie gauche, pour être en état de parer ferme d’une parade sèche & courte, & lorsque l’ennemi vient à tirer sur les temps, je fais parer ferme d’une parade sèche & courte, & riposter du fort au foible le long de la lame, la main la première, opposant la main gauche en avançant dans le même temps de la parade, ayant le poignet élevé & le bras étendu, puis redoubler des coups repris, tant au-dedans qu’au dehors des armes, ensuite faire retraite l’épée devant soi.
Garde allemande ordinaire.
Les allemands se mettent en garde, la main tournée les ongles en-dessous & fort élevée, présentant la pointe au bas-ventre de l’ennemi ; ils ont le genou droit plié, & plusieurs ont le jarret gauche tendu, avançant la main gauche au-devant du corps, dont ils parent & ripostent en même temps.
Pour combattre la garde allemande.
Je fais d’abord imiter cette garde hors de mesure & engager la pointe de l’épée au dehors des armes, les ongles tournées en-dessous, faisant de petits appels du pied, serrant imperceptiblement le pied gauche pour entrer en mesure, sans que l’ennemi s’en apperçoive ; & lorsqu’il fait un mouvement pour toucher l’épée dehors des armes, je fais dégager vite par-dessus sa lame, & tirer ferme au-dedans des armes, du fort au foible, le poignet tourné quarte & soutenu en opposant la main gauche, puis redoubler du coup repris de prime sans dégager, toujours la main opposée, & faire retraite en donnant un coup de fouet.
Garde espagnole ordinaire. (fig. 43 & 44).
Les Espagnols se mettent en garde tout droit sur leurs pieds, sans sortir de la mêm place, ils ont