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, ■ M A N è’if fam&nera la tête du cheval en allongeant les branches, celles-là conviennent donc davantage au cheval qui porte an vent.

2**. On relèvera la’tête & Tencolure du cheval qui auroit de la difpofition à s*encapuchonner, en ayant des branches plus courtes, & en faifant opérer la main dans une dlreâion moins perpendiculaire au bras de levier.

On voit que ce principe de conftruâîon de mors a la même bafe que celui qui détermine la direction du travail de la main du cavalier, comme je Paî déjà fait voir. Si le mors n*étoit point ûxè fur la barre, fon effet feroit nul. L’œil du banquet fert ù Tempêcher de defcendre » & la gourmette l’empêche de tourner & faire la bafcule. Les gourmet* tes à la françoife, compofées de gros chaînons bien proportionnés & bien polis, font généralement celles du meilleur ufage, en ce qu*ellcs font moins inciiives, & font un effet plus égal dans .touts les points de contaâ. La gourmette doit être l’errée.à une ligne de la fenfibilité, c’eft-à-dire, qu’elle ne doit être abfolument fans effet que quand la main du cavalier n’en fait aucun : tout Part de 4’éperonnier confifte donc à être bon forgeron & à plai : er les gourmettes avec jufieffe pour eoMcher la baifcule.

Prés du fommet de l’angle des canons, ou fur la —Gbertè de la langue » je voudrois qu’on plaçât quelcrues anneaux mobiles, qui font dans la bouche du cneval l’effet d’un infirument connu /ous le nom de madigadour. Les hongrois fe fervent de cette méthode pour faire goûter le mors à leurs chevaux ; je l’ai effayé fur les miens, & je m’en fuis très-bien trouvé.

Les premiers jours qu’on met une bride au cheval, il eft très-à— propos de lui laiffer dans la hou— ■ che un grand bridon au lieu d’un filet, afin de ne i fe fervir de la bride que lorfque le cheval fera ha— I bitué à l’embarras qu’elle lui caufe ; le temps qu’on perd en employant cette précaution, eft bien regagné oar l’affurance-où on eftde ne point trouver de réfmance de la part dé l’animal, lorfqu’on abandonnera les rênes du bridon pour prendre celles de ht bride, & on commencera toujours par s’en fervir fur les lignes droites ; pour donner au cheval la connoiilance des rênes de la bride, on pourra les employer féjMfément, faifant attention dans le$ commencements de joindre l’avertiffement de la rêne droite du bridon k l’effet de la rêne droite delà bride, car c’ef)f un principe général, dans rinflruftion des chevaux, de fe fervir toujours d’une aide, ou d’un moyen déjà connu, pour donner la connoiffance de celui qui eft ignoré. J’obferveraî encore que, lorfqu’on a pour objet d’arrêter ou diminuer le train de l’animal, il faut eue l’effet de la main gauche fe faffe également lentir fur les deux barres. Le cavalier qui aura une pofition jufte, le bras gauche moelleux & la main feniîble, formera une bouche fenfible à fon cheval, parce qu’il n’abufera pas de la preffipn conti• E^iuitation, Efcrime fi » Dânfe.

M A N

nuelWuihorsfur Ubarre, preffion qullarendrofe lourde & calleufe. ^

L’expérience la plus fuîvie fait voir oue l’homme de cheval donne & entretient la fineffe des aides dans raaimalleJ>lusgroffier, tandis que l’ignorant détruit la fenfibilité du cheval le plus diflineué L’art nous rend donc maître de ces différences & l’homme inftruit, qui eft chargé d’un travail, peur le ^ conduire d une manière relative au fervice qu’on exige des chevaux.

Je ne parlerai ni des bridons à l’italienne, ni des mors à la turque, & de toutes les machines in— " ventées pour foumettre les chevaux à l’obéiffance bien convaincu que ces reffources font abfolument inutiles, lorfqu’on a réuni la théorie & la pratique de notre art. « ^ i

Du Pas de côtL

Un cheval ne feroit ni fuffifamœent affoupli ni fuffifamment obéiffant, s’il n’étoii fufceptible que des mouvements direfts & circulaires pour pouvoir le redreffer, changer la direâion de fa raarche, le gouverner avec facilité, & le mettre à même de fuivre touts les mouvements de l’efcadron ; il faut encore qu’il puiffe faire des pas de côté, c’efl-à-dire, faire chevaucher fes [ambes lune fur l’autre. En effet, foit dans l’alignement des rangs, foit dans Tobfervation des chefs de file, foit dans les converfions, les chevaux font fouvent obligés d’appuyer foit à droite, foit à gauche, nos efcadrons même opèrent ces mouvemens en maffe, & l’ordonnance nous les indique par les commandemens de main à droite ou main âgau* che:c’eft donc mal-à-propos que des préjugés contre rinftruflion du manège ont révoqué cette leçon de Tinfiruâion de la cavalerie ; je la juge néceffaire & indifpenfable, mais je vais l’expoftr d’une manière plusfimple.en rcjeitant les termes fcientifiques de nos anciens auteurs, confervés par nos écuyers modernes. Main à drêite ou main à gaw che(erz la feule exprefEon delà marche oblique quoique fa direftioa puiffe être variée autant qu’il y a de degrés dans le quart de la circonférence mais ces direôions fe trouvent déterminées par les points de vue ou d’alignement qu’on indique toujours. Les chevaux doivent encore connoître des cas décote circulaires, exprimés en termes de manège, par voltes rcnvcrféts ou hanches en dehorsi C’eft Fexpreffion du mouvement des files de fécond rang dans les converfions. Je nommerai donc ces pas de côté, mouvements de con verfion; commençons par les pas de côté en ligne droite. On n’exercera les jeunes chevaux au pas de côté que lorfqu’ils auront été primitivement aflfouplis fur les trois allures direfles du pas, du trot & du galop, & lorfqu’ils feront obéiffants aux aides àQ% rênes & des jambes. Le maître jugeant un cheval à ce point d’inftruflion, choifira le moment où lé cavalier arrivera dans l’un des coins du manège au point A, par exemple, pour lui commander maié à droite,’Le cavalier lalffant entamer la nouvelle Ee