Page:Encyclopédie méthodique - Artillerie.djvu/39

Cette page n’a pas encore été corrigée

24 BAN BAN

dans le second , on augmei^ite la cltarge 9l Tangle de projeâion.

Balles à feu à jeter avee la main ou à tirer avec le canon. Elles font faites comme les balles à feu defliuées à être lancées avec les mortiers. On leur donne le diamètre des bonlets de 24 & de 16. Pour qa’cUes ne foient pas brifées par la force de la poudre, on ne met ou une petite charge dans le canon, & on enfonce sans refouler.

Balles de fer battu. Sorte de petits boulets en fonte de fer ou en fer battu. En France, on emploie pour les cartouches à canon des balles de fer battu, de préférence à celles de fer coulé, parce qu’elles font moins calTantes, & qu’étant pluspefantes elles ont plus déportée. On a fixé un diamètre particulier pour chaque calibre, afin qu’un noinbre déterminé de balles pût s’arranger exaûement par couches dans les boîtes à cartouches. Les groues balles font^n bon effet à la diilance d’environ six cents mètres, 8l les autres à quatre cents mètres. Le culot de fer battu qu’on met dans le fond des boites donne beaucoup de portée aux balles, parce qu’il leur communique toute Taâion de la charge, qui, sans cela, s’échapperoit à travers les ^V balles & les feroit écarter davantage.

Pour fabriquer une balle de fer battu, le maître forgeur faififlant de la main gauche un barreau de fer rond, d’un calibre convenable, dont une extrémité est chauffée à blanc, & plaçant le bout chaud fvïT Y étampe Jijce ^ de la main droite il applique Yétampe mobile sur le barreau, en faisant coïncider les deux matrices ; alors, son compagnon élevant (^mq(fe, qu’il tient à deux mains, frappe sur l’étampe, tandis qu’à chaque coup le maître retourne le barreau 3 lorsque celui-ci juge la balle à la groflenr requife, il la préfente à la lunette à chaud ^ si elle en trop grofie, il la remet entre les étampes II fait frapper de nouveau ; si elle est trop petite, il a foin, en la détachant du barreau par le moyen de la tranche, de laiiTer un peu de fer excédant, <|u’il refoule dW coup de mafie dans la balle ; puis remettant le barreau au feu, il prend la balle avec la pince, la place entre les étampes & la retourne encore en tous feus, pour l’arrondir, sous les coups précipités du frappeur. Cette balle ^ vérifiée de nouveau, ell reconnue bonne si elle est fphérique 8l du diamètre moyen entre la grande 9l la petite lunette. (Voyez le mot étampe.)

BANC d'épreuve. Aflemblage de charpentes, sur lequel font placées des plaques de fonte cannelées pour recevoir les canons de fusil à éprouver. Ils font maintenus au moyen d’une forte traverse en bois, ferrée avec des vis. Les dépendances du bancd’épreuve font une falle d’épreuve II une faite pour fécher les canons. Voici les difpofitions eu banc d’épreuve & des ‘ bâtimens, calculées


d’après une fabrication annuelle de vingt-qnatf# mille grandes armes :

La lalle d’épreuve doit avoir 8 met. 16 (25 pieds) de longueur, sur 6 met. (18 pieds) de largeur ht 5 met. (i 5 pieds) de hauteur. Derrière la longueur de cette falle, en dehors & sous un auvent en bois, on place le banc d’épreuve ayant 8 met. 16 (25 pieds I pouce) de longueur pour cent vingthuit canons ; il est élgvé au-dessus du fol d’environ O met. 85 (2 pieds 8 pouces) j il est formé par troif poutrelles de o met. 25 (9 pouces) chacune d’équarrissage, réunies par quatre bons boulons, & nipporté par trois fortes chaifes en charpente, dont les pieds en bois font fcellés dans des maflifs de maçonnerie. Ces pièces de bois font feuillées pour recevoir feize plaques de fonte douce ayant o met. 63 (2 pieds) de longueur, O met. 5i (IQ pouces de largeur), o met. 041 (i pouce 5 lig. j d’épaifTeur en avant & o met. 045 (i pouce 7 hg.) d’épaifleur en arrière. Chaque plaque a huit cannelures, distantes de milieu en milieu de o met. 062 (2 pouces 3 lig.), pour recevoir les canons à éprouver.

Derrière ces plaques, dans toute la longueur da banc, & fixée à ce banc par des vis, est une bande de fer de o met. 07 (2 pouces 7 lig.) de largeur, sur o met. 01 5 (7 lig.) d’épaiffeur, sur laquelle on fait la traînée de poudre qui communique le feu à tous les canons. Le dessus de la bande est de niveau avec le fond des cannelures, & est évid^ dans le milieu pour donner plus de facilité à faire la traînée.

Derrière cette bande est la pièce de recul, de o met 19(7 pouces 6 lig.) d’équarrilTage, élevée au-deifus duoanc de omet. 02 (8 lig.) pour pouvoir, loger la queue delà culafte. Cette élévation est formée par quatre linteaux eu fer, difpofés pour laifler l’espace nécessaire à recevoir la culafle de« canons. La pièce de recul, du coté des plaques, a une bande de fer contre laquelle butent les culafl’es.

La barre de pression 9 pour contenir les canons, est en bois ; elle a o met. 22 (8 pouces 6 lignes) d’équarriflage \ la face expofée au fen est recouverte de tôle.

L’espace en avant du banc doit être clos de murs, dont celui qui fait face au banc doit en être éloigné de 7 met. 79 à 9 met. 74 (4 à 5 toises) ; contre ce mur on élève les terres où se logent les balles des épreuves.

Le banc d’épreuve pour canons de fusil d’infanterie, sert pour ceux de fufUs de voltigeurs & de moufquetons 5 mais il faut, pour les canons de pistolets de cavalerie & de gendarmerie, un banc dont les dimenfions foient proportionnées à celles de ces armes. Il peut être construit à côté du premier, sous le même appentis, & les balles se dirigeroient dans la même l>ute.

Les dépenses pour construire un banc d’épreuve montent à deux mille quatre cent cinquante fr.,


{{droite|savoir :