Lorsque l’eau courante y manquoit, on construisoit un canal, pour y conduire les sources voisines, ou bien on y creusoit un étang qui recevoit les eaux de pluie et de source.
L’enclos du parc étoit formé par un mur de pierre ou de terre. Lorsqu’il avoit trop d’étendue, on l’entouroit d’une palissade faite de bois ensoncés en terre à huit pieds de distance l’un de l’autre, et ces intervalles étoient fermés par des perches liées ensemble, de manière qu’aucun animal ne pût forcer cette barrière ; ce qui faisoit donner à cet enclos le nom de roboraria.
Toutefois Varron veut que le mur d’un parc soit haut et lisse, pour que les loups et autres animaux nuisibles ne puissent ni sauter par-dessus, ni les passer en grimpant.
Selon Columelle, il y avoit deux espèces de parcs. Tantôt ils étoient situés dans la plaine, tout près de la maison de campagne, et ils ne devoient servir qu’à l’amusement du propriétaire qui se plaisoit à y nourrir le gibier ; tantôt, si le gibier étoit un objet de commerce, on plaçoit le parc dans une forêt, mais à peu de distance de la villa, afin que le propriétaire fût à portée d’y veiller convenablement.
On voit que la plupart de ces usages antiques ne diffèrent point de ce qui se pratique aujourd’hui pour les parcs qui sont les dépendances des châteaux et des maisons royales.
Ainsi, pour ne parler que de ces derniers, un grand nombre de vastes terrains plantés de bois et enclos de murs se sont perpétués jusqu’à nos jours, comme autant d’exemples de l’usage des parcs aux environs des demeures et des palais de nos anciens rois. Qui ne voit, par exemple, que ce qu’on appelle, aux environs de Paris, le bois de Vincennes et le bois de Boulogne, formoit jadis lesparcs du château de Vincennes, dont il subsiste encore des constructions, et du château de Madrid, qui a été démoli il y a une trentaine d’années ? Ces parcs étoient, comme nous le voyons encore aujourd’hui à des palais plus modernes, les annexes ou supplémens des jardins. Ainsi le grand parc de Versailles fait suite à ses magnifiques jardins et en est distinct. Autant doit-on en dire du parc de Saint-Cloud, de celui de Fontainebleau, et, dans de moindres proportions, de beaucoup de parcs appartenant à de moindres palais.
Dans le système des jardins irréguliers on distingue à peine, surtout quand on en lit la description, l’enceinte du parc de l’enceinte du jardin. Ce sont les mêmes dispositions pittoresques, les mêmes plantations, les mêmes fabriques.
Selon le système des jardins réguliers, le parc se distingue du jardin, d’abord parce qu’il en est séparé soit par des murs, soit par des fossés, soit par des grilles, pour empêcher le gibier ou la bête sauve de s’introduire dans les terrains destinés à la, promenade.
Le parc surtout, dans la dépendance des châteaux royaux, forme un enclos de plusieurs lieues de circonférence. Il est destiné principalement à la chasse : on y pratique de grandes allées bien percées, qui coupent directement l’espace, soit en étoile, soit en patte d’oie. On y bâtit des pavillons qui servent ou de rendez-vous de chasse, ou de but à la promenade.
Parc d'artillerie. C’est un emplacement choisi dans un camp, hors la portée du canon de la place, et qu’on entoure de lignes pour y placer les pièces d’artillerie, les magasins à poudre, et généralement toutes les munitions de guerre nécessaire pour faire le siége d’une place.
Parc de marine. C’est, dans une ville maritime, une enceinte qui renferme les magasins généraux et particuliers de tout ce qui est nécessaire pour la construction des vaisseaux.
PARCLOSE, s. f. On donne ce nom à cette enceinte d’une stale d’église qui renferme le siége.
PAREMENT, s. m. Ce mot porte avec soi son étymologie, et avec celle-ci son explication. Il est certainement formé ou du mot paroitre, ou du mot parer. Dans l’un ou l’autre sens, il rend l’idée ou de la partie apparente d’une pierre, ou de toute autre matière employée dans lis édifices, ou de la parure qu’on donne aux surfaces des matériaux, pour l’ornement et pour le plaisir des yeux.
Ainsi, le parement se définit la surface visible et par conséquent extérieure de toute matière employée, soit dans la construction, soit dans les revêtemens. On peut, pour conserver les arêtes des pierres, les poser à paremens bruts, et on les retaille sur le tas : les Anciens en usoient souvent ainsi.
Les paremens sont rendus unis, soit avec l’outil seul, soit avec le grès et d’autres procédés. L’art de travailler les paremens dépend de la variété des matières. On polit diversement le bois, le plâtre, la pierre et le marbre.
Dans la menuiserie, on appelle ouvrages à deux paremens ceux qui, comme les portes à placard des appartemens, sont travaillés, unis et décorés des deux côtés.
Parement brut. C’est la face d’une pierre, telle qu’elle est sortie de la carrière, et avant qu’elle soit taillée.
Parement d'appui. On nomme ainsi les pierres à deux paremens qui sont entre les alléges, et qui forment l’appui d’une croisée, particulièrement quand elle est vide dans l’embrasure.
Parement de couverture. Nom qu’on donne aux plâtres qu’on met contre les gouttières, pour