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eut donné des assurances qu’il acheveroit ce qu’il y avoit commencé. Mais, lorsqu’environ un an après il y fut de retour, il y éprouva tant de déplaisirs, qu’il ne fit plus que languir. Ne se croyant pas même en sûreté dans sa propre maison, et au milieu de sa famille, il changeoit tous les jours de nourriture, et il n’osoit presque point manger dans la crainte du poison. Il ne put résister long-temps à cette manière d’être ; son esprit et son corps s’en trouvèrent bientôt abattus, et il mourut le 15 avril 1641, âgé seulement de soixante ans.

ZIGZAG, s. m. On appelle ainsi une suite de lignes qui forment, par leur rapprochement, des angles plus ou moins aigus.

Ainsi donne-t-on ce nom à une sorte de machine qui peut s’appliquer à divers emplois, et qui se compose de plusieurs pièces de bois ou de fer, attachées entr’elles de manière qu’elles se replient les unes sur les autres, et qu’on alonge ou qu’on raccourcit à volonté.

On donne le nom de zigzag au dessin d’une broderie, formée de la répétition de simples lignes tracées, de façon à être une succession uniforme d’angles égaux entr’eux.

Le mot zigzag s’applique, dans la fortification, à des ouvrages en boyaux de tranchée, par lesquels on communique d’une parallèle à l’autre, à couvert des feux de la place.

L’on dit d’un chemin qui présente à peu près la même figure, qu’il va en zigzag. On le dit aussi des allées d’un jardin. Voyez le mot ALLÉE.

ZOCLE. Voyez SOCLE.

Zodiacale, se dit d’une composition peinte ous sculptée, Dans Laquelle sur zodiaque non. d’un ous Figure Voyez CE MOT.

ZODIAQUE, s. m. C’est, sur les monumens, la représentation d’un des grands cercles de la sphère, où les planètes se meuvent, et qui est divisé en douze signes que le soleil parcourt tous ans.

Nom disons, sur les monumens, quoique cette eprésentation ait été et soit encore multipliée de beaucoup de façons, et figure fort souvent ailleurs que sur les édifices et les ouvrages de l’art de bâtir. C’est expliquer assez, en effet, que notre intention ne sauroit être de considérer ici le zodiaque, et d’en parler sous le rapport qu’il peut avoir avec l’astronomie.

Il y auroit toutefois une question, en cette matière, qui pourroit intéresser, d’un certain côte, l’emploi que les architectes et les décorateurs ont sait des représentations zodiacales dans les monumens ; ce seroit de savoir si cette représentation y a jamais été placée, comme devant indiquer, par l’ordre des signes, et marquer l’état du ciel à l’époque où le monument a été construit. Dans ce cas, les zodiaquesseroient des inscriptions chronologiques, qui nous donneroient la date de la construction des édifices. Mais cette conjecture, sur laquelle on avoit tenté d’élever un nouveau système de chronologie, s’est trouvée démentie par tous les savans qui l’ont examinée, et elle se trouve contredite par l’évidence des faits eux-mêmes, c’est-à-dire de l’ordre des signes, et par la certitude de l’état, beaucoup plus moderne qu’on ne l’avoit cru, des temples égyptiens où il existe des zodiaques. L’on a été amené (dit M. Letronne), par plus d’un rapprochement, à l’idée que ces zodiaques ont tous été exécutés lors de l’époque romaine.

Il est remarquable, selon le même savant, que ce soit là précisément la conséquence à laquelle on ait été conduit dans ces derniers temps, par la triple considération des inscriptions grecques, des cartouches hiéroglyphiques, et de la différence des styles. On observe d’abord qu’on ne trouve de ces zodiaques dans aucun des temples égyptiens, dont l’époque antérieure à celle des Romains ne sauroit être la matière d’un doute. Les temples de la Nubie, d’ancien style, et ceux de Thèbes, dont quelques-uns remontent à une époque très-reculée, n’en offrent aucune trace. Il en est de même de ceux de Pselcis, de Parembolé, d’Ombos et d’Apollinopolis magna, qui appartiennent au temps des Ptolémées. Quels sondonc les édifices où l’on a trouvé des zodiaques ? C’est le temple de Denderah, dont lezodiaque rectangulaire appartient (d’après l’inscription du pronaos) au temps de Tibère, sous le règne duquel ce pronaos a été bâti, et dont le zodiaque circulaire est du temps d’un autre empereur (probablement Néron). C’est le propylon d’Ackmin, qui est de la douzième année de Trajan (109 de notre ère). C’est le grand temple d’Esné, dont les sculptures sont du règne de Claude Germanicus, ce qui résulte des cartouches hiéroglyphiques. Enfin, c’est un petit temple d’Esné, dont les sculptures, au lieu de dater, comme on l’avoit cru, de trois mille ans avant Jésus-Christ, ont été exécutées au temps d’Adrien et d’Antonin, ainsi que le prouvent des indices certains, principalement une inscription grecque, tracée en gros caractères sur une face de ce temple. Ou peut donc regarder comme un point de fait, que les zodiaques qu’on voit en Egypte, ne surent point des monumens chronologiques, destinés à déterminer l’époque de la construction de leurs temples, par une représentation de l’état du ciel, en sorte qu’on eût été chercher dans les rapports du soleil avec telle ou telle constellation, la date qui devoit apprendre quand on auroit exécuté ces temples.

On a encore cherché à expliquer les représentations zodiacales, par la signification plus ou