tournans, et les Paliers des escaliers voutes en arc de cloître.
TRONC, s. m. C’est, comme chacun sait, le nom qu’on donne à celle partie de l’arbre ordinairement verticale, qui naît des racines, porte les branches, et est cylindrique.
On a, par une parfaite analogie de la ressemblance de sa forme donné le même nom aux fûts des colonnes, et cela indépendamment de l’opinion, que les troncs d’arbre auroient pu être les colonnes primitives dans la naissance de l’art. Ou dit au reste plus volontiers un tronc de colonne, pour exprimer un reste ou un fragment de colonne, et ce qu’on appelle colonne tronquée. Voyez TRONÇON.
On appelle aussi tronc en architecture le dé d’un piédestal.
TRONCHE, s. f. Ce est en charpenterie, Une grosse pièce de bois de Peu de Longueur, ne pas sur Peut Tirer Une courbe rempante d’escalier, Ou non noyau recreusé.
TRONÇON, s. m. Se dit en architecture, de tout morceau de marbre, de bronze, de pierre ous un ancien serviteur le fût D’une colonne. Le tronçon de Différé Ce qu’on Appelle ici tambour, in that la colonne par tronçons Ne est Que Composée d’Un petit Nombre de morceaux d’inégalé hauteur, si l’On veut, TANDIS Que les morceaux Appelés tambours, par le seul fait de Leur dénomination, Ne ONT Guère d’Autre hauteur, au Québec Celle Qu’on Donne à l’instrument de percussion Connu sous le nom de tambour.
TRONE, s. m. Dans son acception actuelle, et selon l’usage aujourd’hui universel, on donne ce nom à un siège riche, élevé, ordinairement sous un dais, qui est la prérogative des rois, des princes, et des plus hautes dignités. Malgré la richesse d’ornemens, de broderies ou d’étoffes dont ce meuble royal est accompagné, il est assez rare que sa construction et sa composition se classent au nombre de celles que l’architecture compte dans ses attributions. C’est uniquement par le goût de quelques ornemens, par l’emploi de motifs ou sujets de décorations dépendans de son art, que l’architecte peut réclamer aujourd’hui soit l’invention, soit la direction de ces sortes de travaux. Ce fut jadis à bien plus juste titre et sous bien plus de rapports, que cette brillante partie de l’art des Anciens dut se trouver partagée entre des arts dont les limites n’étoient pas aussi restreintes à l’égd de chacun d’eux, qu’elles le sont devenues chez les Modernes. Ou va voir d’ailleurs, vu la multiplicité de ces monumens dans les temples, vu leur grandeur et la diversité de leur composition, que l’art de l’ar-
chitecture du présider en premier à leur composition, à leurs détails comme à leur exemple.
Des Trônes de divinités et autres monumens semblables dans les grands temples de l’antiquité.
Avant d’àvoir été donné par métaphore aux dieux de l’antiquité, et appliqué à la décoration de leurs simulacres, le trône dans les pratiques de la vie civile avoit été simplement un siége d’honneur, dont usoient les hommes de condition libre. Ce qui le distinguoit des autres siéges, dit Athénée, e’étoit le marchepied. Insensiblement il devint la prérogative des personnes constituées en dignité, des chefs des peuples, et des rois. Très-naturellement dès qu’on voulut rendre sensible aux yeux, par les formes corporelles, les images des dieux, il n’y eut pas de meilleur moyen, que de donner à leurs elligies les signes et les emblèmes que le grand nombre révère le plus. L’idée de la puissance céleste et du gouvernement du monde, ne pouvoit être mieux exprimée que par l’image d’un monarque.
Ainsi l’opinion établie d’un roi des dieux, souverain du ciel et de la terre, avoit dû habituer les Grecs à se le représenter sous les traits, la forme, et avec les attributs extérieurs d’un roi assis sur untrône, le sceptre en main. Selon la hiérarchie polythéique, les autres dieux, quoiqu’inférieurs, n’en étoient pas moins regardés comme souverains aussi, chacun dans son empire. Naturellement encore on leur déféra les accompagnemens et les marques sensibles de la royauté : Homère leur donne à tous dans l’Olympe des trônes d’or Les artistes grecs n’eurent donc besoin d’aucune autre autorité, que de celle de leurs poëtes, ni d’exemples étrangers pour asseoir leurs dieux dans des trônes.
Il y a dans le langage des arts, comme dans beaucoup d’habitudes sociales, une manière abréviative de signifier les choses, c’est de donner à la partie la propriété d’être prise pour le tout. Ainsi voyons-nous que, dans les usages anciens comme modernes, le trône tout seul veut dire la royauté : seul aussi, après que l’idée de roi eut été transportée aux dieux, il désigna la Divinité. De là ces trônes vides et sans simulacre, que l’on plaçoit dans les temples, pour indiquer (comme Lucien nous dit que cela fut à Hiérapolis) le dieu dont on ne vouloit, ou dont on ne devoit point faire voir l’image.
On rencontre fréquemment de ces trônes isolés sur les monumens et dans les décorations antiques. Les peintures d’Herculanum nous montrent les trônes vides de Mars et de Vénus. On voit sur les médailles le trône de Junon caractérisé par l’oiseau de cette déesse. Un monstre marin fait reconnoître également pour être le trône de Neptune, celui qui fut découvert, il y a déjà long--