Page:Encyclopédie méthodique - Architecture, T3.djvu/412

Cette page n’a pas encore été corrigée
404 STA STA


à laquelle il inscrivit son nom, il fit une mention spéciale de l’Aphesis d’Olympie en ces termes : Je suis l’ouvrage de Cleœtas, fils d’Aristocles, inventeur de l’Ippaphesis d’Olympie.

Il faut conclure, et des paroles de Pausanias sur la levée do terre, ou terrasse qui environnoit le stade d’Olympie, et des mentions qu’il fait ailleurs, d’autres stades dont le circuit étoit en gradins de marbre, que jamais les Eléens ne firent une semblable dépense. Il est vrai que les mots, amas de terre, ne signifient pas que cette terrasse se borna à n’être qu’une butte naturelle, ou même augmentée par art. Rien n’empêche d’y voir une terrasse dans le sens où nous entendons encore aujourd’hui ce mot, et qui auroit été soutenue par des épaulemens ou constructions en pierre.

Mais nous savons que plus d’un stade en Grèce, fut entouré dans tout son pourtour par des constructions dispendieuses. Sur l’isthme de Corinthe il y avoit, selon Pausanias, un stade construit en marbre blanc. A Delphes, dans la partie supérieure de la ville, on voyoit un stade bâti d’abord uniquement en pierres du Parnasse, et que dans la suite Hérodes Atticus fit décorer en marbre penthélique. Unstade que Pausanias cite comme un des plus magnifiques et des plus remarquables, étoit celui qu’avoit construit à Athènes Herodes Atticus ; il étoit de marbre penthélique et d’une grandeur extraordinaire.

Tous les stades dont nous entendons parler ici, sont ceux qui formoient des édifices indépendans des gymnases. On en feroit une longue énumération, seulement à ne citer que ceux dont les auteurs ont fait mention, ou dont les voyageurs ont retrouvé les restes. Ainsi Pausanias nous fait counoître celui d’Argos, dans lequel se célébroient les jeux sacrés de Jupiter Néméen et de Junon ; celui d’Epidaure, ceux de Megalopolis, de Tégée et de beaucoup d’autres villes. Chandler et Pococke nous apprennent qu’à Smyrne el à Ephèse, il y avoit un stade distinct du gymnase de ces villes. A Alabanda, Chandler a vu les ruines d’un stade qui sert aujourd’hui de marché à la ville moderne bâtie en cet endroit. A Laodicée, on a aussi trouvé les ruines d’un stade, dont le dessin existe dans les Ionian antiquities.

Le cirque fut le monument qui chez les Romains remplaça le stade des Grecs, autant pour les nsages que pour la forme ; seulement il l’emporta en grandeur et en magnificence. Voyez CIRQUE, SPINA.

STALACTITES, s. m. pl. On appelle ainsi les dépôts formés dans les fentes des grottes et des cavernes, par des eaux qui y filtrent goutte à goutte, et laissent couche par couche la terre calcaire qu’elles abandonnent. Leur réunion ressemble à ces congélations qui se forment le long et au bord des toits dans les dégels.


On se sert quelquefois des stalactites, ouvrages de la nature, pour la décoration des fontaines ou des grottes artificielles dans les jardins. A défaut des stalactites naturelles, la sculpture en fait des imitations, où l’art peut facilement défier la nature.

STALLE, s. f. Sur Donne CE nom à des sièges Dont le fond se lève et se baisse à volonté, et qu’on pratique autour du chœur d’église juin, pour l’utilisation des Prêtres.

Les stalles soi police eu bois, et chacune Version is séparée de sa voisine par Une cloison Qui arriver Jusqu’au coude, et insérez d’appui est quand le siége is relevé. Il ya de CES de les REMARQUABLES par la perfection de Leur menuiserie, et Par les sculptures Dont Elle Est Quelquefois ornée.

STATUE, s. f. A l’article SCULPTURE (voyez ce terme), nous avons dit quelque chose des emplois divers, auxquels l’architecture applique les statues dans les édifices. N’ayant encore ici à considérer lesstatues, que sous les rapports qui sont communs à l’architecture, et comme partie de la décoration des monumens, nous serons d’autant plus obligés de resserrer les notions relatives au mot de cet article, que si nous sortions du cadre qu’il nous prescrit, nous devrions entrer dans un sujet immense.

Bornons-nous donc à dire, sous quels rapports les statues entrent dans le domaine de l’architecture.

Les trois points de vue principaux sous lesquels l’architecte a besoin de considérer les statues qu’il admet dans ses compositions, sont celui de la décoration, celui de la proportion, celui du style.

J’aurois pu dire qu’avant tout les statues ont, avec la destination de chaque édifice, un rapport de convenance et de signification, qui fait le principal mérite de leur emploi pour l’esprit. Mais quoique ce rapport soit des plus importans, il m’a semblé que ce point de vue purement moral, pouvoit paroître un peu en dehors des théories pratiques de l’art.

Supposant donc, comme un point incontestable, que les statues doivent, par leur sujet, correspondre à ce qui est l’objet même, ou la destination des monumens, l’architecte doit les considérer comme un de ses principaux moyens de décoration.

Il en sera à cet égard des statues, comme de tous les autres objets décoratifs qui entrent dans l’ensemble d’un édifice. A part ce que ces objets peuvent avoir d’instructif el de significatif pour l’intelligence le goût les considère et doit les employer, d’après les principes de celle harmonie visuelle, qui a pour objet unique de plaire aux yeux. On sait que chaque mode d ordonnance a sa mesure d’ornement, prescrite par la diffé-