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lution le quart de son poids de fuie Se de tartre rouge, la couleur tirera sur le gris ; si, au contraire, on ajoute à la dissolution de l’alun de plume :, la couleur sera d’un violet foncé, tirant íur le noir. II y a dans cette sorte. d’agathes, & dans la plupart des. autres pierres dures, des veines presqu’imperceptibles qui se laissent pénétrer de la.couleur plus facilement que íe reste ; en sorte, qu’elles deviennent plus foncées, fe forment, de très-agréables.variétés, qu’on ne voyoit pas auparavant.. La difíbiutipn.d’or ne donne à l’agathe qu’une légère : couleur brune. Celle dubismuth’la teint d’une couleur qui paroît blanchâtre Se opaque lorsque la lumière happe dessus —, Se brune quand ori la regarde à travers f e jour. Les autres dissolutions de métaux Se de minéraux n’ont donné aucuste forte de ^.teinture. ;

Si l’on veut tracer sur l’agathe dés contours, des desseins’réguliers, le mieux est de prendre de, la dissolution d’argent avec une’plume, & deïuivfë.Tes deïuivfë.Tes tracés avec une épingle. Comme il est nécessaire. ; que : l’agathe soit dépolie, il faut que la dissolution soit bien chargée d’argent, afin qu’elle pùissé se crystallisër promptement au soleil’, & qu’elle ne risque.point de s’épancher ; Les traits pour ; lofs sont âssez délicats, mais n’ont jamais la finesse du trait de plume.

On distingué facilement l’agathe naturelle de ; l’artificielle ; en chauffant l’agathe colorée, elle perd une grande parrie de Ta couleur, & ellé ne Ja reprend qu’en mettant dessus de nouvelle dissolution d’argent. Uné autre manière trèssimple est de mettre sur l’agathe colorée de l’esprit de, nitre, sans Y exposer au soleil ; ên une Buit j elle se déteint entièrement ; mais exposée au soleil pendant plusieurs jours, elle reprend fa couleur. Ori voit cependant que. ces deux moyens sont capables de décolorer mëme les pierres fines & les dentrites naturelles. Les faphyrs, les améthystes, mis dans Un Creuset, entouré de sable, 8e exposés au.feu, y deviennent blancs. La" couleur des dentrites naturelles.-laissées pendant’trois Ou quatre jours dans de l’eau-forte, ne s’al-tère point ; mais si on laisse ces mêmes dentrites sur une fenêtre pendant quinze jours d’un temps humide & pluvieux, la partie de ces pierres qui svoit trempé dans l’eau-forte, se trouve absolument déteinte par le mélange des parties aqueuses ; car., dans plusieurs cas, l’eau-forte affoiblie dislout çe queue dissolveroit pas l’eau-forte concentrée ;

On vient encore d’imaginer.d’employer ::îes cheveux à faire des dehtrites., fe la. galanterie françoise, "qui fait prendre toutes sortes de formes, n’a pas manqué de profiter de cette invention. On remet les cheveux que l’on destine à cet


usage entre Ies mains dé l’artiste qui.doit îes appliquer sur l’agathe, & bientôt. on:les. vpit transformés’en, arbres, èn buissons., -en.moufles de la dernière élégance. ; les troncs; , les brarir ches, les feuilles, y : font dessinées avec précision Se légèreté..’… : y

Au lieu de l’agathe qui est d ! un certain prix,. ori emploie aussi le « cryitál, qui, pour le coupd’œil, produit à-peu-près le même effet. Ori fait des cartouches àroorifés en cheveux, ; qù’é l’on ; place sur le dessus’des boîtes à mouches, des ; bonbonnières fe, des tabatières.’ » '-.’.-

Cette invention à fait naîtrel’.idéë. d’exécuter f des portraits en cheveux.., —.. ;… ".’;.’

On donne le nom de:chrysóbatc du buisson d’or% une espèce de dehdrite artificielle, forrnëe, paf une végétation d’or’, renferriíée entré deux cryfr taux., & soudée avéc art au feu. On eh fait dès bagues, on eri orne des’tabatières.

AIGUE-MARINE « imitée. ; L’aigue-marineest une pierre précieuse decouleur verte, mêlée d’un » peu de bleu; les orientales, connues sous lënorn de béril., sont plus : dures, susceptibles d’un plus beau poli, fe : la couleur en est plias fixe que cêile-, des-occideritales., qu’on nommé proprement digàé marine-. « . » :’ « ’ » ' ;’' "’.’

L’aîgue —marine est plus facile à contrefaire avec lë verre de.plomb., qû’ayec le crystal dií toute autre espèce de verre. II né s’agit que ; dè prendre, seize livres de fritte de crystal &’dix \ì’vres de’chaux dè ; plomb ; après’les-avoir riiêlés : tamisés, on met ce : mélange dans.un creuset un peu chaud ; au bput de douze heures, laixiatière’sera bien fondue yil faudra la jetter dans feàú’avec le creuset ; l’on en séparera le plomb., pour la remettre au fourneau pendant huit heures ; ensuite, ori prendra quatre onces d’oripeau cal : ciné, & lë quart d’une once de safré ; joignez-yce nouveau mélange en quatre reprises ; au bout’de deux heures, remuez bien le verre ; faites-en f épreuve, pour voir si la couleur est telle qu’on, la demande. Vous ia laisserez encoreau feu péri-" dant dix heures sans y.toucher ;. ensuite vous’pourrez la travailler:—,

La couleur d’âigue-marine est une desprinciT’pales qui « entrent dáns. la teinture du verre.. Si, l’on veut l’avoir d’une grande beauté, -’il faudra se servir du b oiiito ; ou crystal artificiel ; car si » l’on, employoit le verre commun, la., couleur n’en. feroit point si belle. On peut faire usage du, crys ; tallin ou verre blanc ; mais c’est le bollito ou cn-stái artificiel qui dpnne ; la.plus.belle-couleuiv II faut observer.de rie point employer la magnésié lorsqu’on veut donner la ; couleur d’aigue-marine, au verre; quciquele feu con fume cette matière,. elle ne. laisse, point de donner à cette couleur une