comme l’atteste M. Serres, dans ses Principes de l’kármoràc, imprimés en 1753. ; a cela près que M. Serres, a trouvé ce dernier son plusJ bas d’une octave ; ce qu’on trouve par la théorie devoir être. U’est si aisé de confondre les octaves entr’elles, que cela ne dôitpas surprendre. Au surplus, nous devons remarquer ici que le célèbre musicien de Padoue a établi sur ce phénomène un système d’harmonie 8c de composition ;.. mais il ne paroît pas avoir fait encore la fortune.de celui de Rameau. —.
Dans la naissance de la musique chez les grecs, ily avoit à la lyre quatre cordes,’dont les sons auroient répondu à fi, ut, re, mi : dans la fuite 0 : 1 y ajoutavtrois autres, cordes, fa, sol, _ la : ainsi la première échelle diatonique grecque, traduite en notre langue musicale, étoit fi, ut, r :, : -m :, fa, sol, la, 8c étoit composée de deux títracordes, ou "système de quatre sons, si :, ut., -’., re-, mi ; mi —, fa, sol, la, dont le dernier de l’un & le premier de l’autre étoient communs ; ; ce„qui les fit appeller tétracordesconjoints*
Remarquons que, quelque bisarre que paroisse cette disposition de sons ; à ceux qui ne" conncissent que lordre diatonique moderne, elle n’en est pas moins naturelle, & conforme aux règles de l’harmoriie ; car M. Rameau a montré qu’elle n’est autre chose.qu’un chant dont 11 base fondamentale feroit fol, ut, fol, ut, fa, —ut, fa. Vile a aussi Tavántage de n’avoir qu’un’fiai, intervalle altéré., savoir, ia tierce mineure du re auvz, qui, au lien d’être dans le rapport’de j. à 6, est dans celui de 27 a 32, qui est un peu moindre, & conséquemment trop basse d’un comma de 80 à 81.
Mais cette perfection étoit balancée par deux grandes imperfections ; savoir, 1° de ne pas com. pletter l’octave ; 2e. de ne~ : pas se terminer par un repos, ce qui laisse à l’òreille Tefpèce d’inquiétude qui résulte d’Un chant commencé & ìion fini. Elie ne pourreit néanmoins "ni.-monter au fi, ni descenare au la. Aussi lés musiciensqui, pour completter l’octave, avoient ajouté cette dernière note au-dessous, la regardoientiis comme étrangère, pour ainsi dire, & lui donnoient-ils le nom de proslanbanomène.
On chercha, par cette raison, un autre, remède à ce défaut, & l’on proposa ( ce sut, dit-on,.P.ythagorc) la succession dèíòiis3 mr, p,’sJ, ! a3
fi, ut, re, « mi, composée, çòmme l’on v.cit3 de deux tétracordes disjoints. Cette échelle diatonique est presque la même que la nôtre », à:cela près que la nôtre commence & finit parla to; ique, & celle-là commencé.&, finit par" la médiant ; ou la tierce majeure.Cette désinence, aujourd:luìi presque réprouvée, étoit assez ordinaire aux Grecs, & lest encore dans nos chants d’égiise.’'
Mais ici, par’une fuite de la. génération harmonique, les valeurs des sons & des intervalles ne sont pas les mêmes eue.d*>ns ia prerni’èïë échelle. Dans ceiié-ci, l’intervalle du fol au la étoit un ton mineur ; il est, dans l.asecpiîde, un ton maieut. II y a ensia, dans cette^seçonde disposition, trois intervalles altérés ou faux3 savoir, la tierce majeure àa.fa au la, trop haute ; la tierce mineure de la ï ut, trep baíìe; enfin la quinte du la au-"m, trop haute. Ce sont ies mêmes défauts que ceux de notre échelle diatonique ; mais le tempérament les corrige.
Dans la fuite, les grecs aioutèrent à cessons un tétracorde conjoint au-dessous, fi, « *, re, mi, & un autre en montant, mi, fa, fol, là:au moyen de quoi ils remplirent à-peu^près tcu-s îes besoins de la mélodie, tant qu’elle se bornoit au même ton. Ptoléir.ée parlé d’une COÎTbinaison, au me yen de laquelle on jcigneit le second tétracorde primitif au premier, en Laissant le si d’un demi-ter ; ; ce qui tíÂCoit si bémol3 ut, re, mi. Sans doute cela lèrvoit, lorsque du ton d’ut on passoit à celui de saquinte inférieure fa., transition-familière à la musique grecque, ainsi qu’à notre musique d’église ; car.il faut alors en efiet un si bémol. Plutarque. enfin parlé d’une combinaison où l’on disjoignoit les deux derniers tétracordes, en élevant le fa d’un demiton, & sans doute celui de son octave’au-dessous. Qûl ne reconnoîtra lì.notre fa, oui est nécessaire lorsque du ton d’ut, on passe à celui de sa quinte supéfieuve_ó ? Sans doute les cordes du si bémol &c du fa dièse étoient simplement ajputées & non substituées à celle’às si 8c de fa. Disons maintenant quelque chese des modes &, des genres de ia musique ancienne.
Tout le monde sait qu’il y avoit dans la musique grecque trois genres ; savoir, le diatonique, le chromatique & l’enharmcnique. Tout ce qu’on vient dédire ne concerne que le diatonicue.
Ce qui caractérise le chromatique, est d’employer, soit en mentant, soit en descendant, plusieurs demi-tons de fuite, La gamme, chromatique —grecque étoit_T, ut, ut dièse, mi, fa ; fa. dieje ; la. Cette disposition, dans laquelle ce Yut. dièse cn passe immédiatement au mi, en omettant le re, paroîtra sans doute très-étrange.; mais il