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moyen d’une méchanique fort ingénieuse. Il est .plus vraisemblablede supposer qu’il se servoit . d’un moyen tel que-celui-ci. On a vu :, .11y a quelques années/un homme qui faisoit voir un Bacchus de grandeur naturelle, assisfur un ton- . nèáu/il ;sembloitprononcer toutes les lettres de Talphabet, & meme quelques mots : uri enfant renfermé dans ce tonneau, qu’on avòit accoutumé à prononcer les lettres de Talphabetd’une manière étrange, occasionnoittout ce prestige,

& plusieursdes spectateurs sortoient fermement

persuadésque c’etoit un automate ’ qui parloir : tant il est-yrai qu’il est des personnes qui préfèrent Terreur qui les séduit, au-léger embarras d’examiner si ce qu’on leur, annonce, est possible ou non. .. ’ .i Singulier-effetdeslarmes de verre ; Lorsque le verre est en fusion, on en prend uné’ petite partie avec une tringle de fer, & on la laisse-tomberdans de Teau.froide, ôù elle prend la_figure d’une larme ( figureseizième,’ planche quinzième,Amufemensdephysique). - Lorsque cettë larme est’tombée dans Teau, fa froideur en a resserréd’abord toutes les parties extérieures, pendant que le milieu de fa masse étoit encore fondu, 8c coiitenoit un petit volume d’air extrêmementdilaté ; les parties extérieures de cette larme n’ayant pu se rapprocher davantage lors du refroidissementdes partiesintérieu-

res , elle est nécessairementrestée remplie, de

pores vers.soncentre, & l’air qui y étoit contenu a . conservéfa raréfaction ;. d’où il arriye que fi Ton cassela queue A de cette larme, on découvre alors quelques-unsde .cespores,dans lesquelsl’air extérieur, à Teffort duquel elle ne "peutcéder, entre avec assez de violence pour la briser en’ mille morceaux, & la jréduire en poussière. . Nota. Si on cassecette larme dans Tobscurité, on voit, au moment qu’elle éclate, une lumière qui ne peut être que Teffet de lâ violence avec laquelle l’air s’y introduit ; on peut mettre cette larme fur une enclume 8c la frapper assezforte- , nient fur fa plus grande épaisseur B , fans la’ casser.Si on la fait rougir au feu, & qu’on la laisse refroidir doucement en. :la tenant près du feu, non-seulement elle n’éclatera pas en brisant fa queue, mais on pourra encorela casser sotis le marteau/- attendu que lors du refroidissement, l’air extérieur y est rentré. Hygromètreau moyenduquelonpeiit connoîtrefacilementles différentsdegrésde sécheresseou d’humidité de l’air. y -, Comrnele Thermomètresert à connoîtrelesdifférens degrés du froid & du chaud, 8cle Baromètre Ja pesanteur,de l’air, de mêmeTinstrument.qu’on Amufiemens desSciences. . nomme Hygromètresert à connoître les différens dégrés de sécheresse ou d’humidité de l’air. On fait de ces sortes d’instrumensen bien des manières, en y employantquelques-unesdes matières qui sont les plus susceptibles,de se rallonger ou de se raccourcirpendantces différentes températures, 8cparticulièrementavec les cordes, á boyaux .qui sont plus sensibles : la difficulté consisteà-les appliquer à une division qui puisse indiquer assez exactementTétat de l’air. Voici une nouvelle manière de les construire en leur donnant.la forme des baromètres à /cadransqui sont d’un usageactuel. AB {figureii :, plancheij, Amufemensde phy~ fique) est.un instrument ou hygromètre vu par derrière, & sor leqùèlsont ajustéeslés différentes pièces qui.le. composent. CD font deux petites poulies de cuivre d-un pouëe de diamètre, qui roulent trèsTaiséinentfurleitrs axes ; ces axes sont fixésfur la monture dé Thygromètre. E est Une petite vis d’un pas fort fin, &d’rin pouce & demi de long ; elle entre dans tin écroUfixé fur cette même monture , & elle porte une petite tête goudronnéepour la visser plus facilement. , Une corde à boyau de la grosseurd’une chanterelle de violon,, à la quelle on a suspenduun poids pendantquelquesjours , entre dansun trou qui traverse, entièrement cëtte-vis ; elle y est arrêtée en dessuspar .un noeud : de-là elle passe fur la poulie D „ "fur celle C, Se ëlle est.enfin attachée fur.la poulie F qui a cinq ou six lignes de diamètre. Cette poulie est fixéefur une autre. poulie’G d’un pouce de diamètre, Sc fur laquelle est attaché un petit poids-H ;.ce poidsn’est autre chose qu’un petit cylindre ou boîte de. cuivre mince, dans laquelle on infère"dupetit plomb, pour pouvoir donner une tensionlégère à cette, corde à boyau. Ces deux,pouliesG & F sont fixéesfur un axe asiëz fin qui passe librement à travers,un petit, canon de cuivre ajusté au centre du.cadran ( A., figure quatorzième, mêmeplanches (i). Cet axe porte une .aiguillequi y est fixéeà demeure,. & qui est égalementpesantedes deux côtés : elle sert à indiquer ies différensdégrésdu froid & de i’humidité, comme il fuit. Cet instrument.étantfini, il faut attendre que le temps soit au plus grand degré d’humidité., & le placer alors dans un temps humide ëri un. endroit qui en soit par lui-’même fort susceptible , après avoir disposé la petite vis de manière qu’on puisseégalement la faire avancer ou (i) Cette figurereprésentelas aceantérieurede cet hv^í-omètre. . ’. -• M.