publié en 1647, et souvent réimprimé depuis ; un cantique qu’on psalmodie à toutes les fêtes patronales ; une romance anodine de Berquin ; tels sont, en France, les principaux monuments des infortunes de Geneviève. Or, l’ouvrage de Cériziers est hérissé d’anachronismes, enflé d’amplifications ridicules, et parsemé de phrases telles que celles-ci :
« Un coup de foudre eût frappé Geneviève avec moins d’étonnement que ces mots :
« Il trouva que Geneviève est un rocher ; si les vents le battent, c’est pour l’affermir ; si les flots le frappent, c’est pour le polir. »
Le cantique populaire outrage toutes les règles de la prosodie et de la syntaxe.
- Approchez-vous, honorable assistance,
- Pour entendre réciter en ce lieu
- L’innocence reconnue et patience
- De Geneviève très-aimée de Dieu
- Étant comtesse,
- De grand’ noblesse,
- Née du Brabant était assurément.
La chronique primitive, d’après laquelle ont travaillé les écrivains ultérieurs, nous a paru, avec sa forme évangélique, sa bonne foi naïve, et son cachet de vérité, préférable à toutes les paraphrases modernes ;