Page:Emile Zola - Une page d'amour.djvu/392

Cette page a été validée par deux contributeurs.
392
LES ROUGON-MACQUART.

Mais Hélène, d’un geste le pria d’attendre. Elle restait seule, il lui semblait qu’une page de sa vie était arrachée. Quand elle eut vu les dernières personnes disparaître, elle s’agenouilla péniblement devant le caveau. L’abbé Jouve, en surplis, ne s’était point encore relevé. Tous deux prièrent longtemps. Puis, sans parler, avec son beau regard de charité et de pardon, le prêtre l’aida à se mettre debout.

— Donne-lui ton bras, dit-il simplement à M. Rambaud.

À l’horizon, Paris blondissait sous la radieuse matinée de printemps. Dans le cimetière, un pinson chantait.