recouchant, lui posant le cou au bord du lit, au-dessus d’une cuvette qui se trouvait là, il le maintenait dans la position d’une bête à l’abattoir.
— Hein ? ça y est, cette fois… Je te saigne, je te saigne comme un cochon !
Heureusement, on arrivait et on put dégager la victime. Il fallut enfermer Saturnin, pris de folie furieuse. Deux heures plus tard, le commissaire, averti, le faisait conduire pour la seconde fois à l’asile des Moulineaux, avec le consentement de la famille. Mais le pauvre Auguste restait grelottant. Il disait à Duveyrier, qui lui annonçait l’arrangement pris avec Octave :
— Non, j’aurais mieux aimé me battre. On ne peut pas se défendre contre un fou… Quelle rage a-t-il donc de vouloir me saigner, ce brigand, parce que sa sœur m’a fait cocu ! Ah ! j’en ai assez, mon ami, j’en ai assez, parole d’honneur !