Page:Emile Souvestre - Le Journaliste - Tome 1 - Charpentier 1839.djvu/212

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« J’ai manqué en plusieurs rencontres à ce devoir depuis que mes malheurs me sont arrivés ; je me suis trouvé avec des personnes de distinction qui m’ont prodigué toutes sortes de soins ; j’aurais dû leur écrire et les remercier, et je n’en ai rien fait, parce que je ne savais pas ce qu’il fallait leur dire.

« Je conçois qu’en vous écrivant de temps en temps, ces lettres, qui seraient des conversations, pourraient vous procurer quelque consolation et quelque distraction ; mais vous savez que jamais je n’ai su converser ni parler comme un autre : oui et non sont les seuls mots que je prononçais et que je prononce encore le plus souvent. Privé des facultés les plus nécessaires à la vie sociale, je ne puis m’acquitter d’aucun devoir de politesse.

« Excusez-moi, je vous en prie, de ces