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qu’un de nous meure, vous le savez. N’espérez point m’échapper cette fois ; nous ne sommes plus chez madame de Remberg ; quelque temps qu’il vous faille pour retrouver votre courage, j’attendrai, car je ne veux sortir d’ici que pour recevoir satisfaction.

À ces mots, le comte s’assit, comme s’il eût voulu mieux témoigner de sa résolution ; mais en s’appuyant au marbre de la cheminée sa main rencontra le médaillon trouvé à Bâle par Frédéric ; il le prit avec distraction, le retourna et reconnut le portrait de la comtesse.

Il se releva avec un cri de rage.

— Monsieur, dit-il à Garnier, les dents serrées, je vais chercher des armes, dans une heure je serai ici. Et si vous refusez de vous battre… je vous tuerai !