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l’on était venu demander des renseignements à son sujet ; que l’on s’était informé de son nom, de son pays, de ses habitudes, et du motif de son séjour à Vienne. Frédéric devina sans peine la cause de toutes ces questions : on l’avait reconnu ! Il comprit tout ce qu’il avait à craindre dans un pays étranger où il se trouvait sans protection et en possession d’un secret que certaines gens pouvaient vouloir étouffer à tout prix ; il résolut, en conséquence, d’agir avec la plus grande circonspection.

Quelques jours s’écoulèrent sans événements ; les fenêtres de l’hôtel hongrois ne s’étaient point rouvertes, et Garnier commençait à craindre que l’inconnue ne fût partie. Un soir, Leblanc arriva avec deux billets pour l’Opéra.

— Hâtons-nous, lui dit-il, c’est une pièce