Page:Emile Souvestre - Le Journaliste - Tome 1 - Charpentier 1839.djvu/141

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Sauf le postscriptum qui était fort clair, Frédéric ne comprit pas grand chose à ce que lui écrivait son romantique ami. Il s’aperçut seulement, à la ponctuation étrange de sa lettre, divisée en versets comme une épître aux Corinthiens, que Leblanc venait de lire le Dernier jour d’un condamné et donnait pour le moment dans le dithyrambe.

Par bonheur, quelques autres lettres d’un style moins élevé et les journaux qu’il reçut lui confirmèrent le succès métaphoriquement annoncé par Henri. Il apprit que son tableau l’avait placé, d’un seul coup, à côté des maîtres les plus illustres et avait suffi pour rendre son nom populaire ! Le prix élevé qui lui fut proposé et les demandes qui lui arrivèrent de toutes par achevèrent de le persuader.

Frédéric ne se sentit point étourdi, mais fortifié d’un succès aussi subit. Les âmes