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Dans la tiède et balsamique douceur de ce soir enchanté, mêlé à la foule élégante des femmes en toilettes claires qui avaient envahi la terrasse de l’Hôtel des Bains, Philbert s’abandonnait à de molles rêveries.
Depuis une semaine il était à Roscoff.
Dès son arrivée en la cité bretonne, pittoresque, aux maisons séculaires et peuplées de gracieux fantômes, parmi lesquels revient l’ombre mélancolique et amoureuse d’une reine, Philbert s’était épris d’une douce revenante.
Marie Stuart hantait ses rêves.
Il évoquait la figure gracieuse, aux yeux inassouvis, aux lèvres altérées de baisers éternels. Souvent, le soir, il rôdait près des ruines de la chapelle où pria la douce souveraine. Et, dans ses espoirs fous, il espérait un miracle ; la résurrection soudaine de l’amante, qui viendrait, en