petit enfant ; et vous faites joujou pour la première fois !
Un gros monsieur cria :
— Allons, les voyageurs pour le Père Éternel ! Qui nous aime nous suive. En route, mauvaise troupe !
Des mamans, des papas, des enfants se rangèrent autour de celui qui les conviait. Luce vint aussi, dans un groupe de vieilles femmes.
— Monsieur, demanda Philbert, à l’organisateur du petit voyage, me permettrez-vous de me joindre à votre caravane.
— Bien volontiers, monsieur ; vous nous ferez plaisir en venant avec nous. Si quelqu’une de ces dames veut gravir les rochers, vous lui prêterez main-forte.
— Nous allons très loin ?
— À deux cents mètres. Voyez, là, devant nous, cet amas de granits. Sur la plus haute pierre, vous apercevez une statue et une croix. C’est le Père Éternel.
— L’ascension ne doit pas être très périlleuse.
— Détrompez-vous, monsieur. D’ici, en effet, il semble qu’il soit facile d’escalader ces blocs. On ne se rend bien compte de leur hauteur que lorsqu’on est au pied. Des grottes sont creusées à la base, elles sont très vastes. On les traverse, on se trouve alors dans un sentier étroit, il faut