Pendant des mois, des mois, j’avais tout subi : trahisons, rebuffades, injures.
Mais je tenais ma vengeance, maintenant… Je ferais arrêter la voleuse, sans pitié, sans remords. On la retrouverait facilement ; la police parisienne est habile, avisée. Oui, déjà, je voyais Riquette arrêtée, jugée, condamnée, emprisonnée… Sitôt vêtu, je me dirigeai vers le commissariat. Pour arriver au bureau, j’avais deux étages à gravir…
Et, tout en montant cette dernière étape de mon douloureux calvaire, je me sentis repris, reconquis par ma lâcheté, par la crainte du sacrilège, que j’allais commettre, en accusant celle qui avait été mon idole, mon adoration.
Ma main, déjà posée sur la porte du bureau de police, n’eut pas la force de l’ouvrir…
Et je redescendis lentement l’escalier.