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DOUCES AMIES

chambre était inondée de soleil. Riquette, sans doute, déjà levée, avait écarté les tentures… L’esprit lourd, les paupières pesantes, j’aperçus nos malles près du lit, et je me souvins qu’il fallait se lever de bonne heure, pour partir.

Ma petite amie, moins paresseuse, était, pensai-je, à faire sa toilette.

Mais, au bout de quelques minutes, le silence qui régnait dans le petit appartement m’étonna.

J’appelai :

— Riri, Riri !

Je répétai :

— Riri !

Et soudain, ma voix suppliante hurla :

— Riquette, Riquette, Riquette !

J’étais debout. Je courus au petit salon.

Elle n’était pas là !…

J’ouvris la porte. Je me précipitai, en chemise, dans l’escalier. Je rencontrai la concierge.

Anxieux, défaillant, je demandai :

— Avez-vous vu Riquette ?

La femme sourit.

Je lui criai encore :

— Avez-vous vu Riquette ?

J’entendis cette réponse :

— Il y a plus de deux heures qu’elle est partie !…

— Partie ?…