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DOUCES AMIES

image. Dans cette lumière vive, ses cheveux blonds flamboient, ses yeux étincellent…

Jamais, jamais encore, elle ne m’a paru plus belle, plus adorable.

Toute sa splendeur triomphe dans ce rayonnement.

Son corps souple, enchanteur, son corps aux mille fleurs de grâce et d’amour, se modèle sous la robe de soie d’azur, légère et claire comme un lambeau de ciel. Son visage, si doux, si joli, avec son sourire triste, son auréole d’or, m’attire, me rend fou…

Et cependant, toujours, je descends, je descends.

Je m’arrête, à chaque étage. Je relève la tête. Je contemple l’idole. Elle me sourit toujours. Et sa main, qui frôle sa lèvre, m’envoie des baisers…

J’ai atteint, enfin, la dernière marche. Je m’arrête. Là-haut, toujours la bien-aimée, resplendit…

Mais dans cet éloignement, son image atténuée prend un charme nouveau, plus troublant peut-être, un charme tout puissant…

Là-haut, sur le sommet de ces degrés de marbre, dans l’éblouissement du soleil, qui paraît si près d’elle, mêlé à ses cheveux et dissous dans ses yeux, c’est l’Éternelle aimée, l’idole de mon rêve, celle que j’ai créée, par ma volonté tendre,