et excitant de la jeune femme pesait sur moi ; je le fuyais, je regardais l’assiette ; et pourtant je voyais ses yeux, je devinais leur ironie.
— Expliquez-moi l’allégorie… me dit-elle doucement.
Sa voix s’éteignait, sa respiration haletait. Lentement, lentement elle se rapprochait de moi, comme pour mieux examiner l’assiette. Et nos épaules maintenant s’effleuraient…
— Le chien, balbutiai-je, étranglé par l’émoi qui, de mon cœur, montait à mes lèvres, le chien, c’est le pauvre homme simple et naïf, le peuple sans doute, qui devine l’hostilité, la ruse, et la menace hypocrite du chat — l’aristocrate…
— La ruse, la menace, fit-elle, tandis que sa petite main s’avançait sur l’assiette, se coulait vers mes doigts, comme vous êtes méchant, comme vous êtes méchant… Oh ! non, la pauvre bête n’est pas si redoutable, vous la calomniez… Moi, je comprends l’allégorie d’une tout autre façon. Le chat, c’est la faiblesse, la docile tendresse : son assoupissement est de la soumission…
— Mais il s’éveillera…
— Et son réveil sera peut-être un épanouissement de caresses !…
Alors je ne vis plus l’assiette… Nos mains