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DOUCES AMIES

tudes merveilleuses, j’aime me plonger dans l’apaisement et la bienfaisance qu’épandent les aromes des herbes, des primevères, des arbres verdoyants.

Je ne répondais pas. Le vieux monsieur répéta :

— Où irez-vous ?… Ah ! décidément, vous n’avez pas encore choisi le gîte des vacances. Parfait… J’en suis ravi.

Il m’agaçait.

— Je connais, déclara-t-il un endroit délicieux et que vous ignorez. C’est à deux heures de Paris, tout près d’une forêt et sur les bords de l’Oise… Ah ! ah ! vous m’écoutez maintenant. — Il y a là-bas un petit castel amusant, suranné, sans prétention où l’on vous accueillerait très amicalement, où l’on s’efforcerait, je vous en assure, à vous divertir… C’est entendu… Vous acceptez !

— Mais…

— Nous aurons comme voisine Mme Marcelle Vouvray.

— Madame…

— Ah ! c’est vrai, vous ne la connaissez pas encore. C’est la première fois, cette année, qu’elle vient ici. Je vais vous présenter.

Et M. de Santillon se dirigea vers la chevelure dorée — ma lumière d’espoir…

— Madame, fit-il, très cérémonieusement, avec