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Deuxième Partie
I
Je ne t’ai jamais vue. J’ignore tout de toi.
Es-tu blonde, idéalement blonde, ta chevelure a-t-elle des rayons lumineux et chauds comme ceux du soleil ?
Es-tu brune ? les ondes qui frissonnent en nappes ténébreuses sur ta chair mate ont-elles le noir et le mystère des gouffres mortels ?
Es-tu rousse ? les torsades qui s’enroulent à ta nuque ont-elles des reflets fauves de chrysanthème et l’âcre parfum des fleurs doucement vénéneuses ?
Ou blonde, ou brune, ou rousse, — toi, encore dans la brume, — tu es belle, très belle, la plus belle des femmes.
La plus belle — pour moi.
Et c’est même trop peu. Je ne te ferai pas l’injure d’oser te comparer aux autres, d’opposer ta