clinquant ! Comme chaque journée lumineuse et brève est un plaisir pour le gentil débutant ! La rue est aussi vieille que la Nature ; les personnes ont toutes un caractère sacré. Sa vie imaginative pare les choses de leurs plus riches vêtements. Ses craintes décorent de poésie les parties obscures. Il a entendu parler de chevaux sauvages et de mauvais garçons, et avec un agréable sentiment de terreur il guette à la porte le passage de ces variétés de chaque espèce. La première chevauchée dans la campagne, le premier bain dans l’eau courante, les premiers patins qu’il chausse, le premier jeu en plein air au clair de lune, les livres de la « nursery », sont de nouvelles pages de bonheur. Les Divertissements des Nuits arabes, Les Sept Champions du Christianisme, Robinson Crusoé, et le Voyage du Pèlerin — quelles mines de pensées et d’émotions, quel vestiaire pour habiller le monde entier ne trouve-t-on pas dans ces encyclopédies du jeune âge ! Et ainsi, grâce à de beaux exemples qui, bien que dépourvus d’art, semblent les chefs-d’œuvre de la sagesse, provoquant l’amour, veillant sur lui et l’éduquant, le petit pèlerin poursuit à travers la nature le voyage qu’il a si agréablement commencé. Il grandit, ornement et bonheur de la maison qui retentit de sa joie, de sa fraîche jeunesse.
La maison est le foyer de l’homme, aussi bien que de l’enfant. Les événements qui s’y produisent sont plus près de nous et nous touchent davantage que ceux que les Sénats et les Académies approfondissent. Les événements domestiques nous regardent certainement. Ce que l’on appelle les événements publics peuvent être notre affaire ou ne pas l’être. Si quel-