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LA VIEILLESSE

À l’anniversaire de la Société Phi Beta Kappa, à Cambridge, en 1861, on reçut au dîner avec des marques particulières de respect le vénérable Président Quincy, doyen de la Société, aussi bien que des anciens élèves de l’Université. Il répondit aux compliments par un discours ; alléguant agréablement les privilèges d’une réunion littéraire, il entra assez longuement dans l’Apologie de la Vieillesse et, s’aidant de notes qu’il avait en main, fit une sorte de commentaire général du Traité de Cicéron De Senectute. Le caractère de l’orateur, l’évidente bonne foi de ses louanges et de ses blâmes, et la naïveté[1] avec laquelle il montra qu’il préférait de beaucoup les opinions de Cicéron à celles du Roi David, donnèrent un intérêt exceptionnel à la fête du Collège. Ce fut un discours plein de dignité, honorant celui qui le prononça et ceux qui l’écoutèrent.

Le discours m’amena à parcourir à la maison — travail facile — le célèbre Essai de Cicéron qui charme

  1. En français, dans le texte.