neur, au Banquet du Cid, que « les convives furent tous joyeux, et d’accord sur un fait — à savoir qu’ils n’avaient pas aussi bien mangé depuis trois ans ».
Je n’ai besoin que de rappeler les services que rendent les Clubs en amenant les maîtres à comparer et élargir l’idée qu’ils se font de leurs arts respectifs, à s’entendre sur ces points, de sorte que leur opinion exerce une juste influence sur les questions d’intérêt général, d’éducation et de politique. C’est un fait reconnu que dans les comités de l’Association Britannique on se communique, en peu d’heures, des renseignements plus nombreux et plus efficaces qu’on ne le ferait par des mois de correspondance ordinaire, l’impression et l’envoi de rapports volumineux. Nous savons que l’homme de lettres[1] est un peu circonspect et ne donne pas volontiers ses graines ; mais il est un moyen infaillible de l’attirer, c’est d’en avoir d’aussi bonnes que lui. Si vous avez Tuscaroora et lui le Canada, il peut échanger graine pour graine. Si sa réserve est incurable, et s’il n’ose parler de trésors féeriques, il vous dira quels nouveaux livres il a découverts, quels livres anciens il a retrouvés, ce qui s’écrit et se lit à l’étranger. Une des fins principales du Club, ce sont aussi ses réceptions, qui sont le moyen d’inviter un étranger de valeur avec un profit mutuel.
Tout homme apporte en société des idées partiales et une culture de clocher. Nous avons besoin de sujets étendus et qui alternent, besoin d’esprits variés. On aime dans un compagnon un flegme qu’on triomphe de troubler, et l’on n’aime pas moins faire
- ↑ En français, dans le texte.