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reste encore la clé de la période qui suit. Ximénès, Colomb, Loyola, Luther, Érasme, Mélanchton, François Ier, Henri VIII, Élisabeth, et Henri IV de France, sont ses contemporains. C’est un temps de semences et d’épanouissement, dont notre civilisation est le fruit.

Si maintenant les rapports entre l’Angleterre et les questions européennes l’amènent sur le terrain britannique, le voilà arrivé au moment précis où l’histoire moderne prend de nouvelles proportions. Pour les légendes et la mythologie, il peut se reporter au Younger Edda et au Heimskringla, de Snorro Sturleson, aux Antiquités du Nord, de Mallet, aux Romances métriques, d’Ellis, à la Vie d’Alfred, d’Asser, à Bède le Vénérable, et aux recherches de Sharon Turner et de Palgrave. Hume lui sera un guide éclairé, et durant l’âge d’Élisabeth, il est à la période la plus riche de l’esprit anglais, avec les principaux hommes d’action et de pensée que cette nation a produits, et a devant lui un fécond avenir. Là, il trouve Shakespeare, Spenser, Sidney, Raleigh, Bacon, Chapman, Jonson, Ford, Beaumont et Flechter, Herbert, Donne, Herrick ; et Milton, Marvell, et Dryden, peu de temps après.

En lisant l’histoire, il doit préférer l’histoire des individus. Il ne regrettera pas le temps donné à Bacon — il ne le regrettera pas, s’il a lu Le Progrès de la Science, les Essais, le Novum Organum, l’Histoire d’Henri VII, et ensuite toutes les Lettres, (particulièrement celles qu’il adressa au comte de Devonshire, expliquant l’affaire d’Essex), et toute son œuvre, sauf ses Apophthegmes.

La tâche est facilitée par toute la clarté mutuelle