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l’Histoire grecque, aperçu où les époques et les figures importantes seront mises exactement à leur place ; mais le plus court est le meilleur ; et si l’on n’a pas la force de digérer les volumineuses annales de M. Grote, on pourra se servir du vieil abrégé facile et populaire de Goldsmith, ou de celui de Gillies. La partie importante est l’époque de Périclès et la génération qui a suivi. Et ici, il nous faut lire les Nuées d’Aristophane, et tout ce que nous pourrons nous accoutumer à absorber de ce maître, pour apprendre à nous guider dans les rues d’Athènes et à connaître la tyrannie d’Aristophane — tyrannie qui exigeait plus de génie et non moins de cruauté que celle des maîtres officiels. Grâce aux travaux de Mitchell et de Cartwright, avec nombre de précieux commentaires, Aristophane est maintenant très accessible. Un livre populaire excellent est L’Ancienne Grèce, de J. A. Saint-John ; La Vie et les Lettres de Niebuhr, plus encore que ses Conférences, fournissent des idées directrices ; et Winckelmann, un Grec né après le temps voulu, est devenu indispensable à l’étude intime du génie attique. Le secret des récents travaux d’histoire, en Allemagne et en Angleterre, consiste en une découverte, due d’abord à Wolf et plus tard à Bœckh — à savoir, que c’est de Démosthène, en particulier de ses discours d’affaires, et des poètes comiques, qu’il faut tirer la véritable histoire de la Grèce à cette époque.

Si, par des degrés naturels, nous descendons un peu du maître au disciple, nous trouvons, six ou sept siècles plus tard, les Platoniciens — qu’on ne peut non plus négliger — Plotin, Porphyre, Proclus, Synésius, Jamblique. L’empereur Julien disait de