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« Sur le Démon de Socrate », « Sur Isis et Osiris », « Sur les progrès dans la Vertu », « Sur le Bavardage », « Sur l’Amour », et remerciera de nouveau l’art de l’imprimerie et les heureuses sphères de la pensée antique. Plutarque, charme par l’aisance de ses associations d’idées ; de sorte que peu importe l’endroit où vous ouvrez son livre, vous vous trouvez aux banquets de l’Olympe. Sa mémoire est comme les Jeux isthmiques, où tout ce qu’il y avait d’excellent en Grèce se trouvait réuni ; et vous êtes stimulé et fortifié par des vers lyriques, des sentiments philosophiques, la figure et la manière d’être des héros, le culte des dieux, et un défilé de bandelettes, de couronnes de persil et de lauriers, de chariots, d’armures, de coupes sacrées, et d’instruments de sacrifice. C’est une inestimable trilogie d’antiques peintures sociales que les trois « Banquets » respectifs de Platon, de Xénophon, et de Plutarque. Plutarque est celui qui se rapproche le moins de l’exactitude historique ; mais la réunion des Sept Sages est une charmante représentation des manières et des discours antiques, aussi claire qu’une voix de fifre, aussi divertissante qu’un roman français. La description des mœurs athéniennes par Xénophon complète Platon, et fournit des traits de Socrate ; tandis que Platon a des mérites de toutes sortes — il est un répertoire de la sagesse des Anciens sur la question de l’amour — un tableau d’une fête de l’esprit, non moins descriptif que les peintures d’Aristophane — et contient, enfin, cet éloge ironique de Socrate qui est la source d’où l’on a tiré tous les portraits de ce philosophe répandus en Europe.

Naturellement, il faut avoir un certain aperçu de